SUPPLÉMENT A L’HYGROMÉTRIE. 2o5
Les résultats du calcul s’accordent avec l’expérience aussi bien
que l’on peut l’espérer ; car on ne saurait éviter des anomalies
de deux ou trois degrés dans les indications individuelles d’un
instrument aussi délicat que l’hygromètre à cheveu ; et ce ne
serait que par une répétition très-multipliée des observations
qu’on pourrait espérer de les faire disparaître. Jusque là, les
formules qui nous ont donné ces résxiltats suffiront pour
construire des tables qui seront déjà très-approchées. Telle
est celle que j’ai insérée à la fin du premier volume.
Je ferai à ce sujet une remarque très-utile, parce qu’elle
abrège de moitié le travail. Nous avons trouvé que l’axe de
notre hyperbole divise en deux parties égales l’angle droit
formé par l’abscisse x-= i avec l’ordonnée y = 1. Il s’ensuit de
là que, si le degré de l’hygromètre y répond à la tension x,
le degré i —x répondra à la tension 1—y; de sorte qu’ayant
formé une première table où les tensions marchent de centième
en centième, on en déduira, par le simple complément des
nombres, une seconde table, où les degrés marcheront aussi
suivant la même progression. Par exemple, en prenant main
tenant les centièmes pour unité, la tension 1, d’après notre
formule, répond à 2°, 19 de l’hygromètre. Donc le degré
100—x ou Q9 de l’hygromètre répondra à la tension 100—2,19
ou 97,81 , comme en effet cela a lieu.
Au moyen de ces tables, on connaîtra tous les rapports des
tensions avec les degrés de l’hygromètre de Saussure pour la
température de io°, à laquelle M. Gay-Lussac a fait ses obser
vations. Mais si la température change, les mêmes tables pour
ront-elles servir encore? ou, si elles ne sont plus immédiate
ment applicables, comment devra-t-on les modifier? Ici,
100, ce qui revient à prendre pour unité la tension de l’ean pure ; alors
la valeur calculée dey se trouve exprimée de la même manière. Il faut
donc, pour en déduire le degré de l’hygromètre qu’elle indique, la multiplier
par 100. De plus, avant d’effectuer le calcul de y', il faut, pour abréger, mul»
t ¡plier tout de suite ses termes par ^ 2, et calculer numériquement tous les
coefficients constans du produit. Tels que
bV 9. b V 2
5 —I — 5
etc,