Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Second)

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ÉLECTRIQUES. 
intenses. Nous en parlerons plus loin, quand nous aurons acquis 
les connaissances théoriques sur lesquelles ces dispositions sont 
fondées. En attendant, l’appareil tel que nous venons de le dé 
crire , suffit pour mettre dans une entière évidence les phéno 
mènes fondamentaux que nous avons annoncés. 
Quelle est la nature du principe qui produit tous ces phéno 
mènes ? comment existe-t-il dans les corps? comment son action 
est-elle développée par le frottement? Nous l’ignorons; mais, 
quel qu’il soit, nous le définirons , pour abréger, par le noin 
d'électricité. C’est ainsi que nous avons nommé calorique le 
principe inconnu de la chaleur. 
Toutes les substances vitrées et résineuses produisent ces 
phénomènes à des degrés divers. On les obtient aussi avec des 
étoffes de soie ; mais ils ne réussissent pas du tout avec les 
métaux. Si l’on prend un tube de métal d’une main, et qu’on le 
frotte de l’autre avec une peau de chat ou une étoffe de laine , 
il ne donnera pas de traces lumineuses , il n’excitera aucune sen 
sation dans les organes, et il n’attirera point les corps légers. 
Mais si, au lieu de tenir le tube métallique à la main, vous 
l’attachez à un tube de verre ou de résine bien sec qui lui serve 
seulement de support, et qu’ensuite vous le frottiez comme 
tout-à-1 heure, sans le toucher autrement que par le frottoir , 
il acquerra toutes les propriétés électriques. La même chose 
arrivera , si vous le frappez avec une peau de chat après l’avoir 
suspendu sur des cordons de soie ; ou si, pour le tenir, vous 
enveloppez votre main avec quelques doubles d’une étoffe 
soyeuse. Ces propriétés ne subsisteront qu’autant que le tube 
métallique sera exempt de toute autre communication ; car si 
vous le touchez avec le doigt ou avec un autre morceau de 
métal, il les perdra à l’instant. 
11 est clair, d’après ces expériences, que si le métal n’acquérait 
pas d’abord les propriétés électriques par le frottement, ce 
n’était pas qu’il fût inhabile à les recevoir; mais il l’était à les 
conserver, puisque , lorsqu’il les possède , on les lui ôte en le 
touchant avec le doigt, ou avec un autre morceau de métal. 
Ainsi, quand on le tenait à la main pour le frotter, l’électricité
	        
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