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ATTRACTIONS ET RÉPULSIOSÎ5 
dans un temps sec, sur le dos d’un chat vivant, on voit se.« 
poils se hérisser et être attirés par la main ; quelquefois même 
on les entend pétiller et on en tire des étincelles. Cela n’arrive 
que dans des temps froids où l’air isole très-bien. Les cheveux , 
lorsqu’ils ne sont point graissés , s’électriseut aussi avec facilité 
par le frottement, surtout s’ils sont fins et souples , comme le 
sont ordinairement les cheveux blonds. 
Le frottement des liquides contre les corps solides développe 
aussi de l’électricité. Pour le prouver, on adapte à la machine 
pneumatique un récipient cylindrique de verre, dont l’extrémité 
supérieure est hermétiquement fermée par une capsule de bois 
où l’on verse du mercure. On fait le vide dans le récipient ; le 
mercure, pressé par l’air extérieur, filtre à ti'avers les pores du 
bois, et tombe en une pluie fine qui frappe les parois du cy 
lindre de verre. Alors en approchant un petit pendule élec 
trique que l’on tient suspendu par son fil de soie, on voit que 
ce cylindre est lui-même électrisé. Pour que l’expérience réus 
sisse , il faut avoir soin de faire bien sécher le cylindre, afin 
qu’il ne perde pas l’électricité, toujours assez faible, que lui 
donne le frottement du mercure contre sa surface. 
Ceci explique un phénomène que l’on observe dans les baro 
mètres bien purgés d’air. Lorsqu’on penche ces baromètres, de 
manière que la colonne de mercure remplisse rapidement toute 
la partie vide du tube, si l’expérience est faite dans l’obscurité, 
on voit se développer instantanément une lueur pliosphorique 
semblable à celle que produit dans le vide un courant continu 
d’électricité. 
On peut aussi exciter l’électricité par le frottement d’un gaz 
contre un corps solide. Si l’on dirige un courant d’air atmosphé 
rique contre la surface d’un carreau de verre , au moyen d’un 
soufflet, le carreau prend l’électricité vitrée. Cette expérience 
est de Wilson. 
Le frottement n’est pas l’unique mauière de développer 
l’électricité, quoique ce soit la plus commune. Il s’en développe, 
par exemple, dans la fusion des corps. Si l’on verse du soufre 
fondu dans un vase de métal isolé, le soqfre, en se refroidissant,