29.6 LOIS DES ATTRACTIONS ET REPULSIONS
d’un grand angle, on conçoit qu’il ne faut communiquer aux
boules que de très-petites charges d’électricité. Pour y parve
nir, on les touche seulement avec une grosse tête d’épingle
dont la tige est cachée dans un bâton de cire d’Espagne ; on
électrise cette tête d’épingle par communication, soit en la
mettant un instant en contact avec le premier conducteur d’une
machine électrique, soit en la touchant avec un tube de verre
ou de résine frotté. On l’introduit dans la cage de verre par
une petite ouverture convenablement pratiquée pour cet objet,
en la tenant par le bâton de cire qui l’isole, et quand elle a
touché la boule fixe on la retire aussitôt.
En opérant de cette manière, Coulomb, dans une de ses
expériences, trouva qu’après le contact l’aiguille avait décrit
un angle de 36°. Alors il tordit le fil de suspension en sens
contraire de cette répulsion , de manière à rapprocher l'aiguille
jusqu’à i8° de la boule fixe, et il fallut pour cela tourner
l’index du micromètre de 126 0 .
Enfin, il rapprocha l’aiguille jusqu’à ce que son écart ne fût
plus que de 8° \ ; lorsqu’il y fut parvenu la marche totale de
l’index du micromètre, compté depuis le zéro de la division ,
se trouva être de 567°.
Pendant ces expériences les boules ne perdirent pas sensi
blement d’électricité. Car, par des essais préliminaires, Coidomb
s’était assuré que ce jour-là les balles électrisées, repoussées à
3o° de distance l’une de l’autre , se rapprochaient seulement
d’un degré en trois minutes-, et comme il n’avait employé que
deux minutes à faire les trois expériences que nous avons rap
portées , il s’ensuit que l’on pouvait bien négliger comme insen
sible la diminution qu’éprouvait l’électricité des boules, tant
par le contact de l’air que par la déperdition le long des sup
ports. Cela tenait, comme on le verra par la suite, à la séche
resse de l’air le jour de cette expérience , et à l’excellent choix
des supports isolans.
Pour découvrir les conséquences de ces expériences , repré
sentons par abd, fig. 6 , la circonférence décrite par la boule
mobile b' } sent c le centre de celte circonférence, et prenons