Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Second)

DU SON. 
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unité de temps îa seconde sexagésimale, cette valeur à Paris 
est 9 m ,8o88 ; en la substituant dans la formule, l’expression 
de la vitesse devient 
\/10463.o m 76.9 m 8o88 (1 -\-t.OiOo'6'j5) ; 
ou, en effectuant les calculs numériques, 
279,29 [/ i + t. 0,00375. 
J’ai laissé exprès le nombre qui montre la température en 
évidence, afin qu’on puisse appliquer le résultat à tous les cas. 
En supposant t nul, nous aurons la vitesse du son pour la 
température de la glace fondante, qui sera 27g' 11 ,29; et, en 
mettant pour t la température de six degrés qui est celle où les 
expériences des Académiciens ont été faites, nous aurons 
282“,42 pour la valeur qui convient aux circonstances où iis 
ont observé. Ce résultat est moindre de ~ que la vitesse ob 
servée 337 m , 18. 
Newton, et après lui tous les géomètres qui ont calculé 
la vitesse du son, se sont accordés à la trouver telle que la 
donne la formule précédente. Et, d’un autre côté , les expé 
riences faites en différens pays se sont aussi parfaitement ac 
cordées entre elles pour la donner telle que les académiciens 
de Paris l’ont déterminée. Celte différence entre des expériences 
bien faites et une théorie mathématique fondée sur les lois de 
la mécanique, a beaucoup exercé la sagacité des géomètres, et 
méritait, en effet, d'être examinée avec beaucoup d’attention. 
Newton pensait que la différence pouvait être occasionée par 
3a propagation immédiate du son à travers la matière propre 
des molécules de l’air,qui, transmettant ainsi le son très rapi-. 
dement à la manière des corps solides, accélérait d’autant sa 
propagation absolue. Mais maintenant que l’on a fait l’analyse 
chimique de l’air avec beaucoup d’exactitude, on s’est assuré 
qu’il ne contient pas sensiblement de ces particules sulfureuses 
et salines dont on le supposait fort mêlé du temps de Newton. 
D’une autre part, d’après les connaissances que nous avons 
acquises sur la constitution des substances aériformes, il est 
hors de doute que, dans les petites condensations qu’elles
	        
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