ÉLECTRIQUES. 2 3q
tiveF, les temps des oscillations doivent être proportionnels
aux distances D. C’est aussi à très - peu de chose près ce
que les observations nous donnent. Car les distances sont
comme les nombres 3 , 6 , 8 , et les temps comme 2o, 41 ,
60 : suivant la loi de la proportionnalité , ils auraient dù
être 20, 40, 54. La dernière observation seule offre un
écart sensible ; mais aussi elle avait été faite quatre minutes
après la première , par conséquent avec une électricité plus
faible. Car par d’autres essais que nous expliquerons bientôt,
Coulomb avait trouvé que ce jour-là l’intensité de l’action
électrique diminuait de ~ par minute en vertu du contact de
l’air. En faisant la petite correction que cette circonstance
exige , on trouve pour le temps de quinze oscillations 5y se
condes, au lieu de 54 que donnerait la proportionnalité rigou
reuse ; ce qui réduit l’erreur à ^ du résultat total. On peut
donc regarder ces résultats comme confirmant la loi de l’at
traction réciproque aux carrés des distances, que la balance
de torsion noiis avait déjà fait découvrir.
La même méthode servirait encore à déterminer la loi des
répulsions ; car en communiquant au globe et à la plaque
des électricités de même nature , l’aiguille sera repoussée et
oscillera en vertu de cette répulsion dans une position dia
métralement opposée à la première ; mais à l’exception de ce
retournement qui influera sur la distance , les observations
et les calculs se feront comme auparavant.
A l’aide des résultats auxquels nous venons de parvenir,
on peut calculer pour toutes les distances possibles l’énergie
de l’attraction ou de la répulsion de deux boules électri
sées, lorsqu’on a observé cette énergie pour une seule dis
tance connue. Car puisqu’elle est représentée en général par
l’expression
dans laquelle F est une constante uniquement
dépendante de l’état électrique des boules, si on trouve qu’à
une distance connue (D) l’attraction ou la répulsion soit con
tre-balancée par une torsion de (A) degrés , n étant la force de