DES MACHINES ÉLECTRIQUES. 331
tricité dont la sphère est chargée, c’est-à-dire proportionnel
lement à 4 ffPdE, en nommant E l’épaisseur de la couche élec
trique distribuée sur sa surface , lorsqu’elle est soustraite à
l’influence du cylindre.
Par conséquent, si l’on désigne généralement par e l’épais
seur de la couche électrique à l’extrémité d’un cylindre quel
conque , mais non isolé , mis en présence d’une sphère élec
trisée, tous les résultats précédens pourront être rassemblés
dans la formule approximative
m R 2 . E
r (R -f aÿ
m étant un coefficient constant qu’il faut tirer de l'observation.
Coulomb, qui a donné cette formule dans ses Mémoires, a
déterminé m par une expérience faite avec un globe de quatre
pouces de rayon , auquel il avait présenté un cylindre dont le
rayon n’était que de six lignes : la distance a exprimée aussi en
pouces était 2,5. En touchant tour à tour avec le plan d’épreuve
l’extrémité du cylindre , et ensuite la sphère soustraite à son
influence, il trouva e —— 4E. Substituant donc ce nombre
dans la formule, on trouve 1n ■=. 2,07 ; ce qui donne en général
2,oyR 2 .E
r f R a ) 1
Toutes les valeurs de R , r et a doivent désormais être réduites
aussi en pouces; car, à cause de l’homogénéité du calcul, la
valeur de m se trouve naturellement multipliée par la racine
carrée de la quantité qu’on choisit pour unité de longueur.
Cette formule, que nous pouvons regarder comme une
expression approchée des expériences , nous montre que l’épais
seur de la couche électrique , à l’extrémité des cylindres , aug
mente avec une grande rapidité à mesure qu’ils deviennent plus
minces, comparativement à la grosseur du globe auquel on les
présente; de sorte qu’en les supposant infiniment minces, cette
épaisseur serait infinie. Mais il est clair qu’avant ce terme , l’air
environnant ne serait plus un obstacle assez fort pour retenir
l’électricité , qui s’échapperait par une explosion subite, ou par