Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Second)

DU SON. 27 
bout. Les tuyaux étaient séparés par des rondelles de plomb 
revêtues de fulaine goudronnée ; mais ils étaient serrés les uns 
contre les autres par de fortes vis, de manière que les ron 
delles se trouvaient extrêmement comprimées , ce qui rendait 
leur contact assez intime pour qu’elles ne laissassent point 
écouler l’eau. L’épaisseur moyenne de chaque rondelle était 
o m ,014256. Ce résultat est la moyenne entre les mesures de 
douze rondelles différentes ; de sorte que sur la longueur totale 
g5i m ,25, la somme des rondelles seules entrait pour 5 ra ,6i ; 
l’assemblage total des tuyaux formait une ligne courbe qui 
avait deux inflexions vers le milieu de sa longueur. On plaçait 
dans le dernier tuyau, tout près de son orifice, un anneau de 
fer de même diamètre que lui, portant à son centre un timbre 
et un marteau que l’on pouvait laisser tomber à volonté. Le 
marteau, en frappant sur le timbre, frappait aussi le tuyau avec 
lequel il était en communication par le contact de l’anneau de 
fer. Ainsi, en se plaçant à l’autre extrémité de la ligne , on de* 
vait entendre deux sons , l’un transmis par le métal du tuyau , 
l'autre par l’air. 
En effet, on les entendait fort distinctement en appliquant 
l’oreille contre les tuyaux, et même sans l’y appliquer. Le pre 
mier son , plus rapide, était transmis par le corps des tuyaux ; 
le second par l’air. Des coups de marteau frappés sur le dernier 
tuyau produisaient aussi cette double transmission. On obser 
vait soigneusement, avec des chronomètres à demi-secondes , 
l’intervalle des deux sons transmis. Les premières expériences 
avec cet appareil furent d’abord faites par M. Bouvard et moi, 
sur une longueur de 1 cj6 m ,i7 ; mais je me bornerai à rapporter 
les dernières que j’ai faites seul sur la longueur totale de 
95i m ,25 , parce qu’elles me paraissent mériter plus de con 
fiance , tant à cause de la distance beaucoup plus considérable , 
que parce que j’y ai employé des procédés plus précis. Dans 
toutes ces expériences , nous avions été aidés par l’artiste qui 
avait construit les timbi-es ; c’était un ouvrier en horlogerie , 
nommé Martin, le même qui a imaginé d’appliquer au pendule 
la compensation par des lames.
	        
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