DU SON.
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le son se propage io \ fois aussi vite par le métal de fonte que
par l’air. Si celle évaluation n’est pas encore assez précise pour
déterminer exactement le rapport de ces vitesses, du moins
elle suffit pour montrer de quel ordre ce rapport peut être, et
quelle idée l’on en doit avoir. Il est probable d’ailleurs qu’elle
est plutôt trop faible que trop forte ; car, quelque bien serrées
que fussent les rondelles , il est difficile de croire qu’elles n’ont
pas un peu ralenti la propagation du son.
L’ingénieux physicien M. Chladni a donné un autre moyen
d’évaluer la vitesse de propagation du son transmis par les
diverses substances, d’après le ton, plus aigu ou plus grave,
du son que fait entendre une lame de ces substances frottée
dans le sens de sa longueur , d’une manière propre à la
faire entrer en vibration. Mais pour comprendre le rapport
qui existe entre ces deux genres de phénomènes, il faut avoir
appris comment on peut comparer les sons entre eux , et quelle
est la relation qui existe entre ces sons et l’élasticité du milieu
qui les transmet ou qui les excite dans l’air par ses vibrations.
Si l’on veut connaître complètement la théorie analytique de
la propagation du son dans l’air , il faut, outre le Mémoire de
M. Poisson , que j’ai cité plus haut, consulter les P«.echerches de
Lagrange dans les Mémoires de Turin, celles d’Euler dans les
Mémoires de Berlin, 1769, 1765 ; et dans les nouveaux Com
mentaires de Pétersbourg, tome XVI.