DES BATTERIES ÉLECTRIQUES. / }0 3
un support isolant qui communique au sol par un conducteur
métallique que l’on peut ôter ou mettre à volonté.
Plus une batterie contient de surface de verre armé, plus
elle accumule d’électricité à force répulsive égale ; mais aussi
plus il faut de temps pour la charger avec une machine donnée.
En général, quand on emploie de très-grandes batteries, il
est utile de les séparer en plusieurs divisions, pour pouvoir
proportionner la quantité d’électricité aux effets qu’on veut
produire. Cela offre encore l’avantage de pouvoir charger les
batteries plus vite avec la même machine ; c’est ce que je vais
expliquer.
Je suppose un nombre quelconque de bouteilles de Leyde,
ou en général de surfaces de verre armées, suspendues les unes
sous les autres par des conducteurs métalliques, comme le
représente la fig. 43. Attachons la première à un cordon de
soie S , et faisons communiquer la dernière avec le sol. Con
duisons ensuite sur la face supérieure A t A, l’électricité de la
machine que je supposerai vitrée ; il est évident que toutes les
lames inférieures se chargeront en même temps que la première
par les répulsions successives de l’électricité de l’une dans
l’autre. Il s’agit de déterminer leur état d’équiiibre simultané.
Pour cela, je regarderai toutes ces lames comme égales entre
elles, et également armées-, je représenterai par ¡es le rapport
des quantités d’électricité qui peuvent se neutraliser mutuelle
ment d’une face à une autre sur la même lame ; et pour simpli
fier le problème, je supposerai les lames assez minces et les
portions d’électricité libres assez faibles pour que leur influence
à distance ne modifie pas sensiblement l’état des lames voisines.
Alors nous aurons cette série d’équations, analogue à celle de la
page 368.
B, + p A, = o
B a -f- p A 2 = o
B3 -f* f* A 3 — o
B 4 —¡SS A4 I Z O
B„ -f- ,« A„ z=z o
B[ + A a — o
B* -f- A 3 r= o
B3 + A 4 = o
B„„ t + A
o