4o6 DES ÉLECTRICITÉS DISSIMULÉES.
en faisant communiquer ensemble une partie quelconque des
faces A et B, ou si l’on veut, on continue de faire encore
tourner la machine pour achever de les charger complètement.
Dans ces opérations, il importe d’avoir un régulateur qui
vous indique à chaque instant l’état de la batterie. Car, à un
certain degré de charge, la portion E d’électricité des faces A
qui jouit de sa force répulsive , petit surmonter la résistance de
l’air, et se porter par explosion vers une face B, ce qui déchar
gerait brusquement la batterie, et souvent avec rupture d’une
partie des jarres, parce que toute la force du choc se porte alors
en un seul point de leur garniture métallique. Pour éviter cet
accident, on visse à demeure sur les conducteurs des faces A un
petit pendule formé par une tige métallique T T, fig. 45, et par
une légère tige d’ivoire , portant à son extrémité une boule de
sureau b. Le fluide libre des faces A exerçant sa force répul
sive sur ce petit pendule, le fait s’éloigner de sa tige, et ses
écarts sont marqués par une division tracée sur le cadran c c.
Il est clair que cet instrument ne donne aucune mesure absolue ;
mais il offre au moins une indication constante sur laquelle on
peut se régler , lorsqu’on a une fois pour toutes déterminé par
expérience le degré de répulsion auquel une décharge spontanée
pourrait devenir à craindre.
Pour décharger les batteries, on se sert de l’excitateur à deux
branches décrit page 334. On pose l’une d’elles sur une face A,
l’autre sur une face B, et la décharge s’opère à travers leur
substance. Généralement, quand on opère avec de fortes bat
teries , on doit bien se garder de s’exposer à en recevoir la
décharge; car on pourrait en éprouver les accidens les plus
graves, et même la mort.