Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Second)

DES PILES ÉLECTRIQUES. 40.3 
cenlre de la colonne, pour que le produit de ces facteurs par 
Cti f , 
* devienne une quantité sensible, c’est-a-dire pour que 
la portion d’électricité libre soit appréciable aux sens ? 
Pour vérifier ces résultats du calcul, j’ai construit une pile 
composée de trente-deux plaques de verre armées d’une garni 
ture métallique sur une partie de leurs surfaces opposées, et 
recouvertes dans tout le reste d’un vernis isolant. Je les ai fixées 
parallèlement les unes aux aut res par leur tranche sur une lame 
de verre, comme on le voit fig. 47 , et la communication a été 
établie entre les faces successives par de petites lames d’étain 
que l’on y a collées. Cela fait, on a chargé toutes ces plaques 
par cascade, la première communiquant à la machine électrique , 
la dernière au sol; ensuite on a isolé le système, et l’on a 
mesuré l’électricité libre sur les faces des plaques, en les touchant 
tour à tour avec la boule fixe et isolée d’une balance électrique, 
et observant la répulsion qui en résultait. Dans le premier 
moment de l’isolement, on n’a point trouvé de force répulsive 
sensible sur la face qui communiquait au sol ; mais peu à peu 
l’électricité y est devenue libre, et au bout d’un certain temps, 
il s’est établi un état, d’équilibre stable dans tout l’appareil. Alors 
les forces répulsives sur les faces extrêmes étaient à peu près 
égales et produites par des électricités de nature contraire. L’in 
tensité de ces forces diminuait rapidement d’une plaque à une 
autre. Enfin , la quatrième plaque, à partir des extrémités , 
n’offrait déjà plus assez d’électricité libre pour produire une 
divergence notable dans l’électroscope à pailles ; et de là jusques 
au centre, la force répulsive était absolument insensible. Les 
répulsions allèrent toujours en s’affaiblissant, jusqu’à ce que 
toute l’électricité eût été enlevée par le contact de l’air , ce qui 
exigea un temps considérable. Tous ces résultats sont exacte 
ment d’accord avec les indications du calcul. 
Les phénomènes que présentent les minéraux susceptibles de 
s’électriser par la chaleur , sont tellement conformes à ceux quu, 
je viens de décrire, qu’on ne peut douter que la nature n’y ait 
réalisé un appareil semblable, c’est-à-dire une pile électrique
	        
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