Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Second)

ET DES PARATONNERRES, 
sîon ; mais si elle s’approche rapidement, elle est foudroyée. 
Le nombre des paratonnerres qu’il faut placer sur un édifice 
ne peut pas être l’objet d’une détermination rigoureuse. On a 
coutume de les placer à soixante pieds à peu près les uns des 
autres ; et il n’y a point d’exemple, qu’à cette distance, il se 
soit fait d’explosion entre eux. 
Les conditions que nous venons de recommander étant obser 
vées, il est physiquement impossible que les paratonnerres occa- 
sionent le moindre accident aux édifices sur lesquels ils sont 
élevés. Néanmoins la sécurité que l’on doit éprouver auprès 
d’eux ne peut devenir entière que par la réflexion. L’on sent 
quelque effroi à penser que l’on dormira auprès de la foudre, 
ou qu’on touchera le conducteur qui la renferme , et la transmet 
invisiblement; on hésite assurément pour savoir si l’on peut en 
sûreté conduire ce terrible météore à travers un magasin à 
poudre. 
Ces circonstances sont trop importantes, et les dangers qui 
pourraient, en pareil cas, résulter d’une imprudence, seraient 
trop graves, pour qu’on ne doive pas les examiner avec toute 
l’attention possible. Mais heureusement ils ne sont point à 
craindre; car c’est une propriété constante de l’électricité libre, 
soit vitrée , soit résineuse, de suivre par préférence les meilleurs 
conducteurs qui se présentent à elle ; et par conséquent lorsqu’elle 
trouve une barre métallique suffisante pour la conduire , elle la 
suit et ne se détourne p^int sur les corps environnans. Nous en 
avons déjà vu la preuve dans sa marche silencieuse le long de la 
corde du cerf-volant électrique, et dans l’espèce de choix qu’elle 
semble faire des meilleurs conducteurs pour s’élancer sur eux, 
îorsqu’étant parvenue à l’extrémité de cette corde, elle est arrêtée 
par l’isolement. Mais cette propriété devient encore sensible dans 
les expériences suivantes. 
On décharge une bouteille deLeyde à travers un fil métallique 
enveloppé de poudre. Cette poudre ne prend pas feu. Si l’on 
établit soi-même la communication par un excitateur métalli 
que que l’on tient avec la main nue, la décharge s’opère toute 
entière à travers le métal. On suspend un oiseau dans sa cage 
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