478 THÉORIE DE LAPPAREIL ÉLECTROMOTETJR
CHAPITRE XV.
Théorie de l’appareil électromoteur, en y supposant
la conductibilité parfaite.
Considérons d’abord une seule pièce formée d’une plaque de
zinc soudée avec une plaque de cuivre de dimensions égales,
et mettons la face cuivre en communication avec le sol. Cette
face sera alors dans l’état naturel; mais la face zinc se couvrira
d’une couche d’électricité vitrée libre, dont je représenterai par
-J- « la quantité totale. Cet a dépendra de l’étendue des deux
plaques, et sera proportionnel à leur surface.
La face cuivre communiquant toujours au sol, on pose sur
la face zinc une rondelle de drap imbibée d’eau salée, ou de
tout autre liquide conducteur, dont l’action électromotrice est
insensible. Alors l’électricité libre de la face zinc se répandra
sur la surface de ce conducteur ; mais comme il faut toujours
que le zinc possède l’excès d’électricité vitrée que son contact
avec le cuivre exige, il le reprendra au cuivre, et celui-ci au
sol. Tout ceci est un simple résumé des expériences rapportées
dans le chapitre précédent.
Les choses restant dans cet état, on prend une nouvelle pièce
cuivre et zinc pareille à la première ; et après avoir touché sa face
cuivre, on l’isole ; puis on pose cette face sur la rondelle humide,
comme le représente la fig. 69. Alors, selon Yolta, il s’opère deux
actions : i°. la face zinc de cette seconde pièce conserve l’excès
d’électricité vitrée-f-« qu’elle tient de son contact avec le cuivre;
2°. le système entier de la pièce partage l’électricité libre de la
rondelle, comme ferait tout autre corps conducteur. La rondelle
reprend cette électricité au zinc inférieur, celui-ci au cuivre, et
le cuivre au sol ; de sorte qu’après un temps qui doit être infi
niment petit, si la conductibilité est parfaite, il s’établit un état