AVEC UNE CONDUCTIBILITÉ PARFAITE. /,83 
ait repris la même quantité d’électricité libre na qu’elle pos 
sédait d’abord, et qui convient à son rang dans la pile. Alors 
la charge du condensateur sera 
Z = qi ntt. 
Si la pile était montée en sens contraire, le zinc communiquant 
au sol, a serait négatif et la charge du condensateur serait égale à 
la précédente, mais de signe contraire, c’est-à-dire résineuse. 
De même que l’électricité de la colonne s’accumule dans le 
condensateur, elle s’accumulera dans l’intérieur d’une bouteille 
de Leyde ou d’une batterie électrique , dont l’extérieur commu 
niquera au réservoir commun ; et comme à mesure que la pile 
se décharge , elle se recharge aux dépens de ce même réservoir, 
la batterie se chargera également, quelle que soit sa capacité, 
jusqu’à ce que la force répulsive de son électricité libre fasse 
équilibre à celle qui existe au sommet de la pile. Si l’on retire 
alors la batterie, elle donnera la commotion correspondante à 
ce degré de force répulsive ; et c’est ce que l’expérience confirme. 
Pour que l’action du condensateur sur la pile soit régulière, 
constante et aussi énergique quelle peut l’être , il faut avoir le 
plus grand soin d’établir entre ses plateaux et les pôles de la pile 
des communications parfaites. Car les quantités d’électricité 
libres étant excessivement petites, le moindre obstacle suffit 
pour les arrêter ou pour ralentir considérablement leur pro 
pagation ; et alors le condensateur prend beaucoup moins d’élec 
tricité qu’il ne ferait, si les communications étaient libres. C’est 
bien pis encore, si le mode de communication est lui-même 
variable, comme lorsqu’on tient le condensateur à la main, et 
qu’on se contente de poser sur le sommet de la pile le bouton 
de son plateau collecteur. Dans ce cas, si on l’applique plu 
sieurs fois de suite à la même pile, les quantités d’électricité 
dont il se charge peuvent varier en un instant du simple au 
triple ou au quadruple ; au lieu qu’avec un mode de commu 
nication plus uniforme, on y trouverait une parfaite égalité. 
Or c’est là ce qu’il est absolument nécessaire d’obtenir pour 
pouvoir connaître et mesurer l’état électrique de la pile d’une 
manière exacte.