49° THÉORIE JXfc l'appareil électromoteur
r>e toucliait point les bords des disques; au lieu que, dans les
piles à petites plaques, il s’étendait même au-delà. Ainsi dans
les unes , il ne participait qu’à la portion uniforme de l’électri
cité libre; tandis que dans l’autre, il participait aussi à Fexcès
des bords. Le petit accroissement de charge observé dans cette
circonstance est donc un nouvel indice de l’égalité des couches
dans leur partie moyenne ; et par conséquent si l’on néglige la
petite variation qui a lieu tout près des bords, il en résulte
que, dans les piles formées de disques d’inégales grandeurs,
mais ayant un même nombre d’élémens, les quantités d’élec
tricité libres sont proportionnelles à la surface des disques.
Jusqu’ici nous avons supposé que la pile communiquait avec
le sol par sa base , pendant l’application du condensateur.
Examinons maintenant ce qui arriverait si elle était au contraire
isolée parfaitement. Pour mieux apprécier l’influence de celte
circonstance, supposons que l’on forme ainsi la pile sur un
isoloir avec des plaques cuivre et zinc non soudées , qui ne
perdent leur état naturel qu’à l’instant où on les pose les unes
sur les autres, en les prenant avec des corps non conducteurs.
Dans ce cas, la condition générale, c’est i° que les différentes
pièces conservent entre elles les différences d’électricité libres
qui conviennent à leur rang dans l’appareil; a° que ces dif£é-t-
rences résultent d’un développement d’électricités naturelles ;
3° enfin que la somme des vitrées et des résineuses soit toujours
égale à zéro , comme dans l’état naturel des pièces avant qu’elles
fussent assemblées.
Par exemple, s’il n’y a que deux pièces c,, z t , l’une de cuivre,
l’autre de zinc, il faudra que le zinc z, prenne et que
le cuivre c l prenne — | es. Alors la différence des électricités
libres sera -f- es, comme elle doit être dans le contact, et leur
somme totale sera nulle , comme elle doit l’être aussi pour re
composer l’état naturel.
Si l’on ajoute une troisième pièce c 2 , qui doit être de cuivre,
il faudra , pour qu’il se fasse un déplacement d’électricité, la
séparer par un conducteur humide de la pièce de zinc z r Alors
elle devra acquérir le même état électrique que cette dernière;
du moins en négligeant l’action électromotrice du corps humide,
et peut-être encore la très-faible résistance que les liquides,