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THEORIE DE L ? APPAREIL ÉLECTROMOTEUR
Si i’on construit une courbe qui ait pour abscisses les temps
des contacts , et pour ordonnées les répulsions observées , elle
aura la forme représentée fig. 74. Les ordonnées sont d’abord
nulles avec le temps ; elles croissent ensuite rapidement à me
sure que le temps augmente et elles approchent bientôt d’un
maximum qu’elles atteignent dans l’infini. Ce maximum diffère
peu de 88° ; c’est justement la même répulsion que donnaient
les piles du même nombre de couples montées avec de» disso
lutions salines.
En examinant l’accroissement des répulsions dans les pre
mières secondes de temps, on voit qu’il est à très-peu de chose
près proportionnel à leur distance du maximum 88°. Cette
propriété appartient à la courbe que les géomètres appellent la
logarithmique; et la figure que les observations nous ont donnée
lui convient également. D’après cette indication, supposons
que les répulsions a et les temps t soient liés ensemble comme
dans une logarithmique , c’est-à-dire par l’équation
log (A — a ) — log A —-ut,
À et u étant deux constantes, et voyons s’il est possible de re
présenter ainsi les observations.
La constante A désigne le maximum de a; l’expérience nous
le donne égal à 88° ; car déjà , après un contact de 75", les ac-
eroissemens des charges du condensateur sont à peine sensibles.
Ayant donc A = 88 , mettons dans la formule les valeurs
observées de a et de t; nous déterminerons ainsi l’autre con
stante u. On trouve ainsi :
t ~ y"
a
= 0,1888078
t = 2
oî
= o,i88i4o5
II
■Sa
= 0,165774g
t = 4
U
= 0,1723025
t = 5
00
= 0,1661078
Les observations plus éloignées ne seraient pas propres à
déterminer u, parce que la moindre erreur sur la charge du.
condensateur altérerait beaucoup les valeurs de cette quantité.
Prenons la moyenne des résultats précédons, nous aurons
u ~ 0,1761867.