Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Second)

SUR LUI-MÊME. 533 
Faide d’un tube de verre verni. On a appliqué le condensateur ; 
il n’a point acquis d’électricité sensible. 
En touchant de nouveau la base de la pile, on eut comme 
précédemment pour répulsion gos r . Cette expérience répétée 
plusieurs fois, a constamment présenté les mêmes résultats. 
Voici maintenant les conséquences qui ine paraissent s’en 
déduire. 
En isolant l’appareil sans établir de communication entre ses 
pôles, chaque couple métallique conserve l’excès d’électricité 
libre qu’il avait en vertu de l’équilibre. Mais comme la commu 
nication n’est pas établie avec le sol, cet excès ne peut se réparer 
lorsqu’il diminue ; et comme il est d’ailleurs très-faible , puisque 
la pile n’est composée que de 20 couples, son accumulation ne 
peut amener dans le condensateur que très-peu d’électricité. 
Maintenant supposons que l’absorption de l’oxigène, ou en 
général l’action chimique exercée sur les disques métalliques, 
quand la communication est établie entre les pôles, produise 
une addition d’électricité sensible, comme ferait la communi 
cation avec le sol. En isolant la pile pendant quelque temps, 
et lui appliquant le condensateur, on devra recueillir cette 
électricité qui deviendra superflue pour l’équilibre. Or, on 
trouve qu’elle est tout-à-fait insensible, même après plu 
sieurs minutes de contact. Ce n’est donc pas à Faction chimi 
que qu'il faut attribuer toute l’électricité dont le condensateur 
se charge instantanément, quand la base de la pile communique 
avec le sol. 
Mais allons plus loin , et calculons la limité de cette influence. 
J’ai répété plusieurs fois l’expérience, et l’on m’accordera sans 
peine que j’aurais pu observer à là balance un écart de 5s, quan 
tité déjà trop forte pour échapper aux observations. Or, dans 
ce cas, le disque mobile s’électrisant aux dépens de la boule fixe, 
les intensités d’électricité qui répondent aux répulsions 5s et go 5 
sont entre elles dans le rapport des nombres 1 et 81,77. Ainsi, 
puisque la partie de la répulsion due à l’action chimique seule 
exercée pendant deux minutes était au-dessoiis de 5°, son effet 
était moindre que la quatre-vingtième partie de l’effet total, et 
pendant \ seconde , qui est le temps d’un seul contact, il n’en
	        
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