DES DEUX ÉLECTRICITÉS
En répétant ces expériences, l’éther sulpliurique m’a pré
senté une propriété qui complète celles qu’a découvertes
M. Erman. Ce liquide, interposé entre les deux pôles de la
pile , les isole comme le savon et l’alcool. Si l’on place dans le
cercle un appareil pour la décomposition de l’eau, il ne se dégage
point de bulles ; enfin tous les signes de l’isolement des deux
pôles sont complets. Mais si on touche un seul instant l'éther
avec un fil métallique , pour le faire communiquer avec le sol,
en appliquant en même temps un condensateur à l’un quelconque
des pôles de la pile, ce condensateur se charge complètement,
comme si l’éther était devenu tout à coup conducteur de
l’espèce d’électricité qui appartient au pôle où le condensateur
est appliqué. Il est toutefois possible que cette charge s’opère
ici par un mode analogue à celui de la charge par cascade,
sans aucune transmission réelle, et il en est peut-être de même
dans les phénomènes de M. Erman. C’est un point qu’il serais
intéressant d’examiner.
SUPPLÉMENT AU CHAPITRE X’VI,
En exposant les effets chimiques de l’appareil électromoteur,
j’ai dit que des piles, composées de larges plaques, dégageaient
des quantités d’électricité assez considérables pour enflammer
plusieurs pouces de fil de fer. J’ai omis d’ajouter que cette belle
expérience est due à MM. Hachette et Thénard,qui l’ont, faite,
pour la première fois, en pi’ésence de la première classe de
l’Institut. Je suis heureux de trouver encore ici le moyen ds
réparer cette omission involontaire.
TIN DU TOME SECOND.