VIBRATIONS DES VERGES COURBES.
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CHAPITRE YII.
Des 'vibrations des verges courbes, telles que les
fourches et les anneaux.
Les verges élastiques courbes peuvent aussi être mises en
vibration de diverses manières ; les sons qu’elles rendent, ainsi
que la manière dont elles se divisent, sont aussi variés que leur
courbure. Dans cette diversité infinie, je me bornerai à deux
exemples susceptibles d’application
Le premier est celui des doubles verges ou fourches d’acier
qui servent de diapason pour régler le ton des instrumens de
musique ; on en voit la forme fig. 34- Les deux branches AC,
BC sont un peu plus écartées à leur base C qu’elles ne le sont
à leurs extrémités A et B; on introduit entre elles un cylindre
métallique FF, qui peut entrer librement en C, mais qui ne
peut sortir en AB qu’en forçant les deux extrémités de la
fourche à s’écarter l’une de l’autre. Lorsqu’il est sorti, elles
reviennent sur elles-mêmes avec vitesse, et se mettent en
vibration sonore. Quand on les ébranle toujours de cette même
manière, le son qu’elles rendent est le même aussi, et fournit
par conséquent un type constant sur lequel on peut régler le
ton d’un instrument quelconque. Les fourches destinées à cet
usage ont à leur base un prolongement M, qui forme une sorte
de pied sur lequel on les pose quand on les a mises en vibration.
Mais cette addition, utile pour l’objet auquel on les emploie ,
donne à leurs mouvemens une complication qui ne les rend
pas propres aux considérations géométriques. C’est pourquoi
il nous conviendra plutôt de considérer les vibrations des
verges cylindriques uniformément épaisses, et courbées dans
le sens de leur longueur, fig. 35.
Le son le plus grave cle tous ceux qu’une telle fourche
peut rendre s’obtient quand chaque branche vibre toute en
tière sans se diviser ( sauf la partie comprise entre les deux
Tome II. 6 *