SUR LE MAGNÉTISME. 107
à diverses températures de plus en plus élevées. Voici le ta
bleau des résultats :
Températures en degrés
de Réaumur.
Temps de 10 oscillations.
12
93"
40
97,5
03
0
104
211
147
340
2l5
510
290
680
très-grand
L’augmentation progressive de la durée des oscillations mon
tre que le magnétisme du barreau s’affaiblit à mesure qu’on le
chauffe davantage.
Pour mesurer, dans ces expériences , les températures di
verses auxquelles le barreau était successivement amené, Cou
lomb employait une méthode que nous ferons plus tard con
naître , et qui exigeait que le barreau échauffé fût jeté à
chaque fois dans une masse d’eau à la température de 12 0 . On
pourrait donc penser que cette opération le trempait, et influait
ainsi sur ses facultés magnétiques. Mais il n’en est pas ainsi ; car
après avoir été retiré de l’eau , il n’offrait aucune des propriétés
de la trempe ; il se limait et s’écrouissait encore aussi facilement
qu’au plus grand état de recuit. Ce n’est que vers ^5o° qu’il
commençait à prendre un peu de trempe et à résister à la lime
sur ses arêtes. Il paraît donc que jusqu’à 700° de température
les particules du barreau sont encore trop voisines les unes des
autres pour qu’un refroidissement subit à 12° puisse saisir celles
de la surface, et les empêcher de revenir aux positions natu
relles d’équilibre qu’elles prendraient spontanément ,par un
refroidissement gradué ; et ce qui achève de confirmer cette
remarque importante, e’est qu’après chacune de ces immersions,
le barreau , étant aimanté de nouveau à saturation, reprenait