no INFLUENCE DE LA TEMPERATURE
en effet arriver, puisqu’il se trouve alors ramené exactement au
même état de recuit parfait où nous l’avions pris d’abord.
Les dimensions de ce barreau étaient telles, qu’il avait de lon
gueur environ 3o fois son épaisseur. Tous les barreaux dans
lesquels cette proportion de la longueur est égale ou moindre ,
présentent des phénomènes pareils. Mais il n’en est plus de même
des barreaux qui sont proportionnellement beaucoup plus
longs.
Pour le prouver, Coulomb a pris un fil cylindrique d’acier
très-pur , ayant 3iî6 mra de longueur et 4 mm de diamètre; en
sorte que le rapport de la première dimension à la seconde
était 81,5 à 1. Il l’a d’abord trempé à 820°, l’a aimanté à satu
ration , et a déterminé sa force directrice ; puis il a répété suc
cessivement cette opération , après l’avoir fait recuire à diverses
températures. Voici les résultats qu’il a obtenus :
Températures du recuit.
Temps de 10 oscillations
horizontales.
12° tempér. de l’atmosphère
00
B 3ao presque couleur d’eau
?5
B 45o rouge-sombre
63
S 53o rouge moins sombre
70
! 900 cerise-clair
76
On voit donc qu’ici l’état de trempe roide, au lieu de donner
la plus grande force directrice, donne au contraire la plus petite.
Le maximum de cette force a lieu lorsque le fil est recuit rouge-
sombre, environ à 45o°. Tous les fils et. toutes les lames dont
la longueur est de même très-grande, comparativement à leur
grosseur, donnent des résultats pareils , qui s’écartent considé
rablement de ceux que le gros barreau nous avait offerts.
Ce résultat paraît lié au mode de distribution du magnétisme
libre. Dans les barreaux dont la longueur n’excède pas trente
fois le diamètre, il n’existe jamais qu’un seul centre magnétique