SUR TOUS LES CORPS.
Ï19
bras de levier égal à l’unité de longueur, Q -J- n sera le moment
statique de la résultante totale qui sollicite l’aiguille, lorsqu’elle
est placée entre les deux aimans. Or ce moment peut se déduire
des oscillations observées ; car en nommant leur durée T', il
5T 2 P t 2
est aussi exprimé par ■ ,
1 P 3 g. Tv*
7T 2 P l Z
On aura donc Q -f• n = -—— ;
ou en mettant pour n sa valeur
7r 2 P l 2 r 1 1 "N
- — 3g, (¿jf 7 ? ~ y J'
Avant d’appliquer cette formule, il est nécessaire d’indiquer
quelques précautions indispensables pour faire les observations
avec exactitude.
Il faut d’abord préserver les aiguilles des agitations de l’air.
Pour cela, Coulomb employait une cloche de verre AA,
iig. 34 , percée par le haut, et surmontée par un tube A B, dont
l’extrémité supérieure était fermée par un bouchon de liège qui
pouvait monter et descendre avec facilité. Ce bouchon était
traversé par une tige tt de bois ou de métal, à laquelle on atta
chait le fil de cocon, dont l’extrémité inférieure portait un
anneau de papier très-fin, dans lequel on plaçait la petite aiguille.
Cette cloche se posait sur les pôles opposés des aimans N S. En
élevant d’abord la tige tt, l’aiguille se trouvait soustraite à l’in
fluence de ces aimans ; on observait le nombre de ses oscilla
tions , et l’on déterminait la direction du zéro de torsion ; puis
on tournait la tige jusqu’à ce que cette direction coïncidât avee
l’axe des aimans. Enfin, en abaissant la tige , on descendait l’ai
guille entre eux.
Ces aimans étaient formés chacun de 4 barreaux d’acier
trempés à blanc, de 36o mm de longueur, 14 de largeur, et
4 d’épaisseur ; en sorte que chaque faisceau avait 28 millimètres
de largeur sur 8 d’épaisseur, et 36o de longueur. On les plaçait
sur la même ligne, comme le représente la figure, de manière
que leurs pôles opposés N S fussent éloignés l’un de l’autre de