l3a LOIS DU MAGNÉTISME TERRESTRE.
nous trouverons encore bientôt des confirmations frappantes
dans les effets qui en dérivent.
Lorsqu’on examine les inclinaisons magnétiques observées
de part et d’autre de la ligne que nous venons de tracer, ou
trouve qu’elles augmentent à mesure qu’on s’en éloigne. Si l’on
se borne à considérer la moitié du globe pour laquelle l’équateur
magnétique semble être exactement circulaire, ce qui comprend
l’Europe, l’Afrique, l’Océan Atlantique , et les côtes orientales
des deux Amériques , on voit l’inclinaison rester à peu près
constante sur les parallèles situés à distances égales de part
et d’autre de cet équateur ; en sorte qu’en suivant toujours la
même loi, le maximum d’inclinaison aurait lieu dans deux
points opposés de la terre , dont l’un, situé vers le i-:ord, se
trouverait vers 26° de longitude occidentale, et 90°— 12", ou
78° de latitude boréale ; tandis que l’autre, diamétralement
opposé, aurait ao5° de longitude occidentale, et 78° de latitude
sud. Ce seraient donc là les pôles de l’équateur magnétique;
et telles sont en effet approximativement; les positions que les
physiciens leur ont assignées. Mais quand on se borne à cette
moitié de la terre où les lois de l’inclinaison semblent être les
plus simples , on peut aller beaucoup au-delà de ces indications
générales. Car on peut représenter à très-peu de chose près les
inclinaisons en nombres , en supposant au centre de la terre un
aimant très-petit, ou, ce qui revient au même, deux centres
magnétiques infiniment voisins , dont les actions s’exercent sur
tous les points delà surface du globe selon les lois ordinaires des
forces magnétiques, c’est-à-dire en raison inverse du carré de la
distance. Ce résultat se trouve établi d’après l’observation ,dans
un mémoire publié par M. de Humboldt et moi, sur les varia
tions du magnétisme terrestre à différentes latitudes. Si l’on
nomme i l’inclinaison de l’aiguille aimantée vers le nord pour
un lieu dont la latitude magnétique est a', on a toujours
sin 2 a'
.a,g(f+A) = —- ■
o
Ceci exige que l’on sache calculer a'. Soit, fig. 87 , AE l’équa
teur terrrestre, NE' l’équateur magnétique, supposé pareille