Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Troisième)

LOTS DU MAGNÉTISME TERRESTRE. 
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indiquent les élémens principaux sur lesquels il faut appeler 
l’observation. 
J’ai déjà annoncé qu’une grande partie des inclinaisons obser 
vées, surtout dans les parties du globe pour lesquelles l’équa 
teur magnétique est circulaire, pouvaient se représenter fort 
exactement par l’action de deux centres magnétiques placés à 
une très-petite distance l’un de l’autre, près du centre de la 
terre. Nous avions été conduits à ce résultat, M. de Humboldt 
et moi, dans le travail dont j’ai parlé plus haut ; et notre mé 
moire était déjà publié, lorsque j’appris que le célèbre astronome 
Mayer était aussi arrivé à la même conséquence, en discutant 
les inclinaisons connues de son temps; et qu’il s’en était même 
servi pour représenter les déclinaisons, dans un mémoire lu à 
la société de Gottingue , mais non imprimé. Le fils de ce grand 
astronome ayant bien voulu m’en envoyer un extrait, j'ai pu me 
convaincre de celte identité, comme aussi j’ai reconnu que Mayer 
avait découvert de son côté, d’une manière expérimentale, la 
loi des attractions magnétiques réciproque au carré de la 
distance. 
Cette conséquence commune , déduite d’élémens si divers, 
paraît indiquer quelque chose de plus qu’une loi purement 
empirique. Il est donc nécessaire de l’examiner de plus près. 
D’abord il est facile de voir qu’un seul aimant, placé au centre 
même de la terre, ne peut pas satisfaire aux phénomènes; car alors 
l’équateur magnétique devrait être un grand cercle perpendi 
culaire à la ligne droite menée par les deux centres d’action, et 
il n’en résulterait pas l’inflexion que nous avons observée dans 
la mer du Sud. D’ailleurs, un pareil aimant, de quelque ma 
nière qu’on le place , donnerait nécessairement des phénomènes 
symétriques, de part et d’autre du plan mené par ses deux 
centres d’action et par le centre de la terre, symétrie qui 
n’est nullement conforme aux faits observés, principalement 
dans la mer du Sud et le continent d’Asie. 
Ne pouvant donc adopter cette idée simple, cherchons à nous 
en écarter le moins possible ; et puisque nous avons trouvé 
qu’elle représente assez bien les observations faites en Europe
	        
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