LOIS GÉNÉRALES DE LA RÉFLEXION
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CATOP TRIQUE.
CHAPITRE PREMIER.
Lois générales de la réflexion de la Lumière.
Po u r que la surface d’un corps réfléchisse régulièrement la
lumière , et donne une image distincte des points lumineux par
lesquels elle est éclairée, il faut la polir, c’est-à-dire user soi
gneusement autant qu’il est possible toutes ses plus petites iné
galités. Tel est l’état où l’art amène le verre , les cristaux, les
métaux. Nous considérerons d’abord les phénomènes que pré
sentent les surfaces ainsi préparées ; nous tâcherons ensuite
d’examiner en quoi le poli contribue à leur effet.
Pour étudier les lois de la réflexion avec méthode, nous com
mencerons par les déterminer relativement aux surfaces planes»
Il sera facile ensuite de les étendre aux surfaces courbes. Car
dans toutes les modifications que nous pouvons imprimer à la
lumière, en faisant agir sur elle des corps d’une étendue sen
sible , les rayons lumineux se comportent, au moins pour nos
sens , exactement comme feraient des lignes droites mathéma
tiques ; de sorte, par exemple , que la réflexion sur chaque point
d’une surface s’opère exactement de même que sur le plan qui
la toucherait en ce point ; et comme on peut toujours calculer la
position du plan tangent, relativement à tous les points d’une
surface donnée, il s’ensuit que la réflexion de la lumière sur
des surfaces quelconques ne sera qu’un simple objet de calcul»
Pour cette recherche, et en général pour toutes les expé
riences d’optique, il est indispensable de pouvoir opérer dans,
une chambre qui reçoive les rayons du soleil, au moins pen
dant un certain temps de la journée, et dont les fenêtres soient
fermées par des volets bien joints , qui permettent d’y produire
une obscurité complète. Alors on pratique dans ces volets une
ouverture plus ou moins large, où l’on ajuste une plaque mé-