198 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
convexe ou onduleuse vers la surface comme la première , maïs
toujours symétrique avec elle, puisque les forces qui sollicitent la
particule sont les mêmes à égales distances de la surface de part
et d’autre du point ,»•. D’après la symétrie de la courbe , la der
nière tangente R' T' fera avec la surface réfléchissante le même
angle que la première; et comme la distance à laquelle la force
répulsive commence et finit d’être sensible est extrêmement
petite , la portion curviligne de la trajectoire renfermée dans les
mêmes limites sera fort petite également ; de sorte que la réflexion
semble s’opérer brusquement en un point s à l’intersection
commune du rayon incident avec le rayon réfléchi.
Jusqu’ici nous avons considéré le corps réflecteur comme
existant seul et isolé dans le vide. Ainsi nous avons pu attribuer
toute la réflexion à la seule puissance répulsive de ses particules.
Mais si nous le supposons environné d’air ou d’eau, ou de tout
autre milieu matériel, nous devrons pareillement concevoir que
les particules de ce milieu exercent sur la lumière des actions
analogues. Alors que devra-t-il arriver ? Pour le savoir , consi
dérons une particule lumineuse parvenue dans le premier
milieu, à une certaine distance de la surface commune. Nous
pourrons toujours décomposer par la pensée l’action, soit at
tractive , soit répulsive , des molécules du second milieu en deux
parties M et M'—M , dont l’une M soit égale à celle qu’exercent
à pareille distance les molécules du premier milieu, et dont
l’autre M' — M soit l’excès de l’action du second milieu sur
celle du premier. Or , si le second milieu ne possédait que la
force M, il arriverait la même chose que s’il ne se faisait pas de
changement de milieu; et les molécules lumineuses, également
sollicitées dans tous les sens, continueraient leur route avec la
vitesse qu’elles auraient précédemment acquise. C’est le cas des
milieux homogènes, comme l’eau ou le verre, dans l’intérieur
desquels il ne s’opère en effet aucune réflexion. L’effet de cette
première partie se détruit donc toujours de lui-même, et il ne
reste plus à considérer que l’excès de l’action du second milieu ,
ce qui rentre dans le cas que nous avons d’abord examiné.
Quant à la valeur plus ou moins considérable de cette diffé-