200 CONSIDÉRATIONS GENERALES , etc.
de F air; car il n’y a aucun doute que Faction de Fair et de ces
liquides sur la lumière est très-différente ; puisque , quand leur
surface est recouverte d’air, il s’y produit encoi’e une vive ré
flexion. Ainsi, en insérant cet air entre les particules du liquide,
on produit autant de réflexions successives que l’on forme de
vacuoles qui troublent la continuité du liquide ; et ces réflexions
repoussant enfin toute la lumière incidente ou la disséminant
dans l’intérieur du corps, il cesse d’être transparent et devient
opaque; mais il redeviendrait transparent de nouveau, si on
rétablissait la contiguité de ses parties ; et c’est ce qui arrive à
l’écume, lorsqu’en perdant son air, elle repasse à l’état d’eau.
Cela se voit encore dans une pierre poreuse , nommée hydro-
phane, qui, lorsqu'elle est sèche, est parfaitement opaque ;
mais qui devient translucide quand elle est imbibée d’eau,
parce que son action sur la lumière approche plus de celle de
l’eau que de celle de l’air : d’où l’on voit que la transparence et
l’opacité des corps ne sont point des qualités propres à la
matière même des corps , mais dépendent uniquement de l’ar
rangement de leurs particules. C’est ce qui sera confirmé d’une
manière encore plus frappante quand nous étudierons par
l’expérience la manière dont la force répulsive naît et s’aug
mente avec l’épaisseur des corps, jusqu’à la limite à laquelle
l’addition de nouvelles couches cesse d’avoir une influence sen
sible sur la répulsion.