DES' LENTILLES SPHERIQUES.
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CHAPITRE IL
Des Lentilles sphériques.
Xjes méthodes que nous avons employées pour calculer les
déviations que les rayons lumineux subissent en traversant des
prismes terminés par des faces planes , peuvent s’appliquer au
cas général où le milieu réfringent est terminé par des surfaces
courbes quelconques. Car ici, comme dans la réflexion de la
lumière, on peut assimiler les rayons à des lignes droites ma
thématiques , dont la réfraction sur chaque point d’une surface
s’opère exactement de la même manière qu’elle se ferait sur le
plan tangent. Il suffît donc de calculer la position de ce plan,
à chaque point d’incidence, pour déterminer la déviation que
le rayon lumineux doit éprouver; et ce calcul est toujours
possible, quand la forme de la surface est donnée.
Dans les applications usuelles de l’optique , il n’est nullement
nécessaire de s’élever à cette généralité ; car on n’y emploie
jamais que des verres sphériques, parce que ce sont les seuls
qui puissent s’exécuter avec exactitude et facilité ; il suffit donc
d’analyser et de calculer les réfractions qu’ils produisent. Tour
le faire avec toute la simplicité possible, et même pour bien
comprendre les résultats que l’analyse peut nous indiquer, il
faut prendre d’abord une connaissance générale de cette espèce
de verres, et se mettre au fait de leurs propriétés principales.
Si l’on conçoit une ligne droite, ou axe, menée par les
centres des deux surfaces sphériques qui terminent un pareil
Terre , et qu’ensuite on dirige un plan coupant suivant cet axe,
on aura le profil du verre, qui, selon la direction des courbures
que l’on peut donner aux deux surfaces, aura nécessairement
l’une des formes représentées dans les fig. 4 5, 46, 47; 48549; 5o.