DES LENTILLES SPHÉRIQUES. 2 /,5
type général est représenté par la fîg. 5a , on concevra de même
qu’elles doivent former deux branches de courbe FF, F 2 égale
ment symétriques au-dessus et au-dessous de l’axe; mais le
foyer principal F des rayons voisins de l’axe tombe du même
côté de la lentille que les rayons incidens ; de sorte qu’il ne se
fait pas une concentration réelle de lumière en ce point, non
plus que sur tout autre point de la courbe des intersections.
Alors cette courbe indique seulement le lieu où concourent les
directions des rayons émergens.
Dans toutes les figures que nous avons jusqu’ici considérées,
les lentilles sont représentées comme parfaitement symétriques
autour de l’axe A, A 2 ; en sorte que cet axe contient aussi le
centre de figure de leur contour extérieur. Quand cela a lieu,
on dit que le verre est exactement centré ; et cette condition est
très-importante pour les usages optiques, comme on le con
cevra bientôt. Lorsqu’elle 11’est pas satisfaite, l’épaisseur de la
lentille à ses bords est nécessairement inégale, comme le montre
la fi g. 53 , dans laquelle A, A a est réellement l’axe commun des
deux surfaces sphériques, tandis que B, B 2 est l’axe apparent
mené par les centres des deux cercles qui forment le contour
extérieur du verre.
Il suit de là que les lentilles convergentes sont nécessairement
centrées , lorsqu’elles sont tranchantes par les bords ; car leurs
épaisseurs sur ces bords étant nulles sont égales partout. Au
reste , lorsque nous aurons appris à reconnaître par expérience
la position des foyers, nous verrons qu’on peut s’en servir avec
beaucoup d’exactitude pour vérifier le centrage dans toute
espèce de lentille.
D’après ce que nous avons dit plus haut sur la formation des
caustiques, on doit comprendre que , pour les verres comme
pour les miroirs , la concentration des rayons se fera toujours
d’autant plus exactement qu’ils passeront plus près de l’axe
des lentilles qu’ils traversent : aussi dans les instrumens d’op
tique est-on souvent obligé de couvrir les bords des lentilles et
une portion de leurs surfaces avec des anneaux circulaires
opaques que l’on nomme diaphragmes, Les rayons lumineux