a5G théorie physique
rencontrer au point I : dès-lors ce rayon ne continuera pas sa
route en ligne droite ; il se réfractera suivant I R. Pour connaître
la direction de IR , il n’y a qu’à nommer 6 l’angle d’incidence
NI S , et 6' l’angle de réfraction N'IR, comptés l’un et l’autre
à partir de la normale N N' ; puis , désignant par n le rapport
constant qui, selon l’observation, existe entre les sinus de ces
angles, on aura sin 6 = n sin 6',
et par conséquent
sin 6'
sin ê
Ceci a lieu en général, quels que soient 6 et 6'. Mais puisque
nous supposons l’angle NI S droit, ou infiniment peu différent
d’un angle droit f il faut faire ê = 90 o , ce qui donne sin ê = 1,
, 1
et par suite sin 6 •= —.
n
Par exemple, si le milieu réfringent est de l’eau distillée à la
température de 18 0 , l’observation donne
. r r
n= i,33i2q , d’où l’on tire sinô =—— ,
J 1,30129
et par suite 6' z= 48 o ^1' 24".
Telle est donc la valeur de l’angle N' IR dans ce liquide , lors
que l’angle d’incidence NI S est droit. Ainsi, les molécules
lumineuses qui composent le rayon incident SI se trouvent alors
détournées de leur direction primitive de tout le complément
de cet angle, c’est-à-dire de 41 0 18' 36% valeur de l’angle
BIR; et comme un corps qui se meut ne peut être dévié de
sa route que par une force inclinée sur sa direction, nous devor.
en conclure que les molécules lumineuses , en approchant de
la surface du milieu , sont sollicitées par des forces qui tendent
à les y faire entrer ; et ces forces sont dirigées perpendiculaire
ment à la surface ; car le cas de l’incidence perpendiculaire est
le seul dans lequel elles ne changent pas la direction du rayon.
Il est évident que ces forces ne doivent être sensibles qu’à
de très-petites distances de la surface, tant en dedans qu’en
dehors. Car le rayon lumineux doit commencer à se courber
du moment ou elles commencent à agir sur lui, et il doit