DE LA IIÉFEACTIOW.
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données pour la seconde zone, de là à la troisième, et ainsi de
suite, dans toute l’épaisseur où lesforces attractives sont sensibles.
Soit SI, fig. 65, la direction primitive du rayon dans le
vide, et r la vitesse de translation des particules qui le com
posent. Celte vitesse reste constante jusqu’à ce que le rayon
arrive en I sur la ligne ah. Alors les molécules sont sollicitées
par la force accélératrice g-, qui agit constamment avec la
même intensité, jusqu’à ce que la molécule parvienne à la ligne
c ci. A ce terme, la force accélératrice cesse d’agir, et le rayon
s’échappe par la tangente l'B. : on demande sa direction et sa
vitesse.
Ce problème est précisément celui du mouvement des pro
jectiles dans le vide, en les supposant animés par la seule pe
santeur. Appelons 0 l’angle d’incidenoe SIN, compté de la
normale , et décomposons la vitesse primitive du rayon en
deux autres, l’une parallèle, l’autre perpendiculaire à la ligne a h.
La première aura pour valeur v sin 0 , la seconde e cos 0 ;
car on démontre en mécanique que, pour décomposer une
force suivant une direction donnée, il faut la multiplier par le
cosinus de l’angle que celte direction fait avec la sienne, et
c’est ce que nous venons de faire ici. De plus , en comptant le
temps t, à partir de l’instant où la molécule lumineuse est ar
rivée en I, on voit que les espaces décrits dans le temps ¡f, en
vertu des deux vitesses primitives , seront v sin 0 . t suivant ab;
et v cos 0 . t suivant IN'. C’est-à-dire que , si les molécules lu
mineuses étaient abandonnées à leur impulsion primitive, leur
abscisse x, pai’allèle à ah, et leur ordonnée y, parallèle à I N',
croîtraient l’une et l’autre pendant le temps t, des quantités
exprimées par ces valeurs ; ce qui placerait continuellement
la molécule sur le prolongement du rayon incident SI.
Mais l’influence de la force accélératrice g modifie ces résul
tats. A la vérité , cette force ne change rien à la vitesse e sin 0
dirigée suivant a h, parce que , lui étant perpendiculaire , elle
ne la diminue , ni ne l’augmente ; mais elle s’ajoute continuel
lement à la vitesse v cos 0, qui est dirigée comme elle sui-r