28o THÉORIE PHYSIQUE
est tourné comme dans la première de ces figures, le rayon
réfracté 11' ne pourra jamais se réfléchir sur la seconde surface,
l’angle étant moindre que 6' de toute la valeur de e; et si au
contraire le prisme est tourné comme dans la fig. 77, ce qui
donne ê" plus grand que 6' , et è'" plus grand que 6", le rayon
réfléchi l'I" cessera de pouvoir sortir par la première surface
avant que sa réflexion totale sur la seconde commence à avoir
lieu.
J’ai insisté sur ces phénomènes, parce qu’ils se présentent
très—fréquemment dans le cours des expériences, et qu’ils sont
une confirmation frappante de la théorie. Nous n’avons rendu
mesurable de cette manière que l’incidence extrême dans laquelle
la réflexion s’opère hors du corps réfringent, et tous les autres
cas de celte réflexion se trouvent confondus dans les incidences
plus grandes ;-mais nous verrons bientôt comment on peut véri
fier aussi par l’observation l’incidence précise qui détermine
la réflexion intérieure sur la surface réfringente elle-même.
Nous avons plusieurs fois remarqué qu’en général, lorsqu’un
rayon de lumière rencontre une surface réfringente , une partie
des molécules lumineuses se réfléchit partiellement, tandis que le
reste passe. Mais lorsque la réflexion intérieure s’opère par ré
fraction, elle est toujours totale, e’est-à- dire qu’aucune des par
ticules n’y échappe, du moins lorsque l’angle d’incidence inté
rieur excédeles limites qui conviennent à toutes les couleurs dont
se compose le rayon réfracté. Cela vient, comme nous le verrons
par la suite , de ce que les inégalités d’état et de mouvement qui
affectent périodiquement les molécules lumineuses, s’exercent
toujours dans le sens de la trajectoire qu’elles décrivent; de sorte
que, cette trajectoire devenant parallèle à la surface du corps,
elles s’exercent parallèlement à cette surface, et ainsi elles n’em
pêchent nullement l’effet des forces attractives par lesquelles la
trajectoire est pliée et ramenée dans l’intérieur des corps.
Dans toutes les expériences précédentes, nous avons consi
déré les prismes comme étant dans le vide , quoiqu’ils fussent
environnés d’air. C’était en effet le cas de nos formules ; et nous
pouvions le supposer rempli par l’expérience, parce que l’action