PE LA RÉFRACTION. 289
intérieure ne pourra s’opérer que lorsque la trajectoire lumi
neuse cessera de sortir du verre, et par conséquent elle com
mencera sur la surface du verre même, lorsque 6 sera déter
miné par la seconde limite.
2
En effet, aucun des points du corps adhérent au prisme, même
parmi ceux qui sont compris dans la limite des forces attrac
tives ne pourra émettre de rayons qui se réfractent en formant
avec la normale EN un angle aussi grand que celui-là. Quoique
cette limite de réflexion ne soit séparée de la précédente que
par l’épaisseur excessivement petite où les forces attractives
sont sensibles, elle donne cependant une différence très-consi
dérable dans les valeurs de l’angle 6. Pour en voir un exemple,
supposons que le prisme soit de crownglass, et que la goutte
soit d’eau distillée , on aura n~ i,5 n = 1,33j de là on
tire
Réflex. à la limite] « 2 — ri* 0,48XI
extér. des forces ' COS 2 6 — 5
attractives J /t 2 2,a5
Réfl. à la surface] « 2 — n' a 0,48ll
commune de 1 eau >cos A— — -■ •
et du verre J 2 n* 4,5
0 = 62° 23' 25".
6= 7 qo 54'5i".
Il y a donc huit degrés et demi de différence entre les inci
dences intérieures ; mais la disparition aura lieu sensiblement
dès la première, à cause de la transparence de l’eau, et la
seconde limite ne pourra pas être remarquée. Si l’on compare
ces résultats à ceux que nous avons obtenus plus haut, lorsque
le prisme était environné de vide, on verra que les valeurs
actuelles de ô sont beaucoup plus grandes, c’est-à-dire que
l’action de l’eau a fort étendu le cône intérieur qui comprend
tous les rayons réfractés.
Si la goutte adhérente au prisme est formée d’encre liquide,
dont la puissance réfringente est plus forte que celle de l’eau
pure, l’angle ê où la réflexion commence est encore plus grand.
Cet angle augmente à mesure que l’encre se sèche , parce qu’en
même temps elle se condense et agit plus fortement sur la
Tomf, III. I g