200 THÉOHÎE PHYSIQUE
lumière. Enfla quand elle est devenue tout-à-fait opaque, là
puissance réfringente des molécules métalliques qu’elle contient
l’emporte sur celle du verre , et la tache noire qui en résulte
est visible sous toutes les incidences possibles.
Pour que la substance mise en contact avec le prisme exerce
ainsi de l’influence sur la réflexion intérieure, il n’est pas néces
saire qu’elle ait d’abord été. déposée à l’état liquide sur la surface
du verre, et qu’elle s’y soit ensuite solidifiée ; il suffit qu’elle
en soit approchée d’assez près pour que ses forces attractives
y pénètrent. Par exemple , si l’on prend deux prismes de même
matière ABC, A'B'C', fig. 80 , et qu’on presse fortement leurs
faces BC, B' C' l’une contre l’autre, il arrive que, dans les
points où les inégalités insensibles des surfaces les rapprochent
davantage, le contact devient assez intime pour que la lumière
ne puisse plus du tout s’y réfléchir intérieurement. Alors , quand
on regarde à travers les prismes, sous des inclinaisons telles
que la réflexion totale se produise dans les portions de leurs
surfaces qui sont plus écartées , ces points-là font l’effet d’au
tant de taches noires à travers lesquelles on continue de voir
les objets par réfraction, comme on les verrait par un trou
percé au travers des prismes superposés. Il est donc évident
que, dans ces endroits, la distance des deux surfaces est
moindre que la limite à laquelle les forces attractives s’étendent.
Ces phénomènes donnent un moyen de déterminer les rap
ports de réfraction des corps même opaques, lorsqu’on a un
prisme plus réfringent qu’eux. Il ne faut que les mettre en
contact avec une des surfaces de ce prisme , et déterminer par
expérience l’angle ô au-delà duquel on cesse de les apercevoir
par réfraction. En effet, cet angle étant connu, ainsi que le
rapport de réfraction n pour le prisme dont on fait usage, ri
sera déterminé par la condition de la disparition, qui donne , si
le corps est opaque ,
n‘
eos a
et s’il est transparent,
n 2 —ri %
cos
d’où
d’où
2 n. COS J
n sin 6.
(0
(2)