Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Troisième)

1)E LA RÉFRACTION. 
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verse, si la subslance en contact avec le prisme est solide , 
comme la cire, avant d’être fondue ; car cette substance, mal 
gré sa solidité, ne sera jamais complètement opaque , puisque 
tous les corps, excepté les métaux blancs , peuvent, même par des 
moyens mécaniques, être assez amincispour laisser passer en par 
tie la lumière. Ainsi, quand les trajectoires lumineuses devien 
dront très-obliques sur la substance solide adjacenleaux prismes, 
elles pourront, sans s’y éteindre, la pénétrer à une petite pro 
fondeur , et s’y réfléchir comme dans un corps diaphane. La 
lumière qui proviendra de cette réflexion se mêlera donc à la 
lumière directe de la substance , et commencera par l’affaiblir; 
après quoi, elle en rendra l’effet insensible avant que la ré 
flexion s’opère dans l’intérieur du prisme , comme le suppose 
la formule des corps opaques. L’incidence 6, observée à l’instant 
de la disparition, sera donc plus petite que celle qui convien 
drait à un corps solide parfaitement opaque et de même force 
réfringente que celui qu’on a employé. 
Ces considérations donnent lieu de penser que les phénomènes 
de la réflexion intérieure ne peuvent pas fournir des données 
rigoureusement fixes et pi’écises pour calculer les foi'ces réfrin 
gentes , étant influencés par l’imparfaite transparence des sub 
stances , et par leur imparfaite opacité. Cette remarque semble 
expliquer les différences considérables queM.Brewster dit avoir 
trouvées entre les indications de cette méthode pour diverses 
substances , et celles d’un autre procédé qu’il a imaginé , et que 
nous expliquerons ailleurs. Quoi qu’il en soit, l’ingénieuse idée 
de M. Wollaston a fourni le premier moyen que l’on ait eu pour 
mesurer , même approximativement, l’action des corps opa 
ques sur la lumière ; et elle aui’a eu cet autre avantage , non 
moins grand pçut-être , de faire observer les phénomènes de la 
réflexion intérieure avec beaucoup plus de soin et de détail 
qu’on ne l’avait fait auparavant. 
Ayant ainsi donné les moyens de trouver les pouvoirs réfrin- 
gens de tous les corps diaphanes, et même ceux des corps 
opaques que l’on peut mettre en contact avec des corps dia 
phanes moins réfringens qu’eux, il faut rapprocher ces résultats
	        
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