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THÉORIE PHYSIQUE
En calculant ainsi 146 observations faites par M. Àrago et
moi, à des températures très-basses , nous avons trouvé pour
moyenne * P (ç) — 0,0005891712.
2Ô2 autres observations faites par
moi seul l’été suivant, à une tempéra
ture peu différente de 26° , m’ont
donné de même. P (g)~o,OOo588364t.
Ces résultats diffèrent si peu l’un de
l’autre , que la différence ne ferait pas
o",q8 sur la hauteur du pôle à Paris ;
le milieu entre elles donne P (ç) = 0,0005887678.
Cet élément peut se déduire encore, quoique d’une manière
moins directe, des observations astronomiques. Pour cela , on.
égale la réfraction totale opérée par l’atmosphère à son expres
sion analytique , fondée sur la disposition des couches atmo
sphériques, et sur l’intensité de leur pouvoir réfringent, que
l’on détermine de manière à y satisfaire. En combinant ainsi un
grand nombre d’observations d’après les formules de réfrac
tion de M. Laplace , M. Delambre a trouvé
P (ç) = o,0005880940.
La différence de ce résultat au nôtre ne produirait pas o ,, ,i
sur la hauteur du pôle à Paris. On ne saurait répondre de quan
tités si petites ; et il est remarquable de voir des méthodes si
diverses conduire avec tant de précision au même but.
Si l’on veut prendre pour unité de densité celle de l’air atmo
sphérique à la température de la glace fondante , (ç) deviendra
égal à 1 , et le nombre 0,0005887676, donné par nos expé
riences, exprimera le pouvoir réfringent de cet air. Si l’on veut
prendre une autre unité de densité, l’expression numérique du
pouvoir réfringent P sera différente; mais elle changera dans
la même proportion pour les autres substances ; et, par con
séquent , les rapports des pouvoirs réfringens, seule chose qu’il
nous importe de connaître , n’en seront aucunement altérés.
Les formules dont nous venons de faire usage ne pourraient