DE LA RÉFRACTION. 3oy
Les pouvoirs refringens P, P', calculés d’après ces valeurs ,
seront comparables à ceux de la table donnée par Newton ; car
il y a pris la densité de l’eau pour unité, quoiqu’à la vérité il
n’ait pas spécifié la température à laquelle il la rapportait.
Appliquons ceci au calcul de P que nous avons fait page 3o2,
relativement à l’air atmosphérique. Nous avons trouvé alors
P = — . 0,0005887676 ; nous aurons donc P = o,453o3.
(«)
Newton a multiplié tous ses résultats par 10000 , afin d’éviter
les décimales. Il faut donc faire la même chose , si nous voulons
comparer nos résultats aux siens. L’expression numérique de P
devient alors 453o : elle 11e diffère pas beaucoup de celle que
Newton adonnée ; néanmoins elle doit être regardée comme plus
exacte , parce que Newton n’a pas calculé la sienne sur des obser
vations directes , mais d’après la valeur de la réfraction astro
nomique, qui n’était pas connue de son temps avec une par
faite exactitude. En outre, il n’a pas indiqué la température de
l’eau à laquelle ses densités étaient rapportées. Nous avons vu
plus haut que les observations astronomiques perfectionnées
sont en ce point exactement d’accord avec les expériences
directes.
Quelle que soit l’espèce d’unité de densité que l’on veuille
choisir, il est naturel de rapporter les pouvoirs réfringens des
gaz à l’un d’entre eux pris pour unité, ce qui rendra leur com
paraison plus facile. A cet effet, nommons N, N', les valeurs
numériques des produits P (ç), P' (§)', qui sont, comme on vient
de le voir, donnés en nombres par les observations, et dont
nous supposerons que le premier appartient à l’air atmosphé
rique; nous aurons alors
£1 __ N ' (e)
p ~~
P(ç) = N; P'(ç)':r=N r ; par conséquent
(?) f
N U)'
~ est la pesanteur spécifique du gaz observé, prise par rapport
(g)
à l’air atmosphérique. Nous l’avons nommée
sant dans la formule , il vient
P' __ N-
P N w'
en Fintrodui-