Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Troisième)

DE LA RÉFRACTION. 3oq 
dans ses combinaisons le caractère qui lui est propre , et même 
y conserver jusqu’à un certain point le degi’é de force avec 
lequel elle agissait sur la lumière , essayons de calculer sous ce 
point de vue l’influence des principes constituans qui entrent 
dans un mélange ou dans une combinaison donnée. 
Si nous tentions de découvrir ces rapports pour toute autre 
substance que la lumière , nous serions bientôt arrêtés par des 
obstacles invincibles qui naîtraient de la combinaison même, et du 
degré de condensation des principes constituans; car, bien que 
l’action chimique ne s’exei’ce qu’à de très-petites distances, ces 
distances sont cependant comparables entre elles; ainsi l’éloi 
gnement plus ou moins grand des particules ne peut manquer 
de faire varier son intensité. Ces variations, encore modifiées 
par la figure des particules , doivent compliquer extrêmement 
les rapports des composés avec leurs principes ; et sans pouvoir 
en calculer les effets, on voit bien que c’est pour cela que les 
uns et les autres n’ont pas les mêmes propriétés. Mais d’après 
les idées les plus vraisemblables que nous puissions nous former 
de la lumière, cette influence de la condensation doit être beau 
coup moindre dans les actions que les corps exercent sur elle ; 
car la petitesse exti'ême de ses particules, comparativement 
aux distances qui séparent les molécules des corps, doit rendre 
moins sensibles sur elles de faibles cbangemens dans ces distan 
ces. Par conséquent les pouvoirs réfringens des corps doivent 
différer très-peu de ceux des principes qui les composent, à 
moins que ces principes n’aient éprouvé des condensations 
très-considérables. 
Maintenant, pour déterminer quelle doit être l’influence de 
chaque principe, il faut se rappeler que le pouvoir réfringent 
d’un corps est une quantité proportionnelle à la somme des 
forces attractives qu’il exerce sur la lumière à diverses distances 
sous une densité égale à i , cette somme étant faite depuis l’in 
stant où la molécule lumineuse commence à être attirée sensi 
blement par le corps jusqu’à l’instant où elle arrive sur sa sur 
face. Or, à chaque distance prise entre ces limites, l’attraction
	        
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