312 THÉORIE PHYSIQUE
les mêmes proportions. Il suit de là que le pouvoir réfringent de
l’air atmosphérique est aussi le même par toute la terre, puisqu’il
est déterminé par les pouvoirs réfringens partiels de ses prin
cipes constituans ; par conséquent , les tables de réfractions
calculées pour une latitude peuvent être employées dans tous
les climats , en ayant seulement égard aux variations de densité
produits par les changemens de pression et de température.
Quant aux différences qui pourraient dépendre de l’humidité
répandue dans l’atmosphère, nous prouverons plus tard qu’elles
sont milles, et qu’il est inutile d’y avoir égard.
Considérons maintenant des cas dans lesquels les principes
constituans soient unis par une combinaison véritable ; et pour
procéder graduellement, cherchons d’abord des affinités qui ne
soient pas très-énergiques. Nous en trouverons ^(in exemple
très-convenable dans le gaz ammoniaque , composé d’hydro
gène et d’azote auxquels leur combinaison n’empêche pas de
conserver l’état gazeux.
Ici, puisqu’il n’y a que deux principes, nous pouvons en
calculer les quantités pondérales , d’après les pouvoirs réfrin
gens observés ; les données seront
P r ~ 6,6i436, P 2 = 1 ,o34o8, P = 3,i685i;
de là on tire
p p a
• r t — ^ = o,ao3 ; *»=0,797.
*“-1
Des expériences très-exactes de M. Berthollet donnent 0,200
d’hydrogène et 0,800 d’azote. La différence est encore de l’ordre
de celles dont on ne saurait répondre; et l’exactitude est telle,
que, si l’ammoniaque n’eût pas été analysé, mais qu’on eût seu
lement connula nature de ses principes, cette méthode eût
indiqué exactement sa composition.
Pour passer enfin à des combinaisons beaucoup plus intimes,
calculons de la même manière le pouvoir réfringent de l’eau,
d’après ses principes constituans , qui sont l’hydrogène et l’oxi-
gène. Selon des expériences très-précises faites par MM. Gay-
Lussac et Humboldt, l’eau est formée de deux parties d’hy-