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THEORIE PHYSIQUE
lid.es , donne des résultats semblables, c’est-à-dire que le pas
sage de l’état gazeux à l’état solide produit toujours une aug
mentation sensible d’affinité. Mais cela est surtout frappant dans
le diamant , qui, d’après l’expérience, a un pouvoir réfringent
considérable , quoique la chimie la plus précise le trouve entiè
rement composé de charbon, substance qui, à l’état de gaz ,
n’exerce sur la lumière qu’une action assez faible, du moins à
en juger par celle de l’acide carbonique, dont elle est un des
principes constituans.
Néanmoins , d’après ces épreuves mêmes , le pouvoir réfrin
gent, conclu de la composition chimique , ne sera que fort peu
ou point du tout en erreur, quand l’état des corps n’éprouvera
que de faibles ehangemens. Je me suis assuré, en effet, que
l’on peut l’employer avec sûreté dans le mélange des liquides ,
même de ceux qui exercent déjà une action sensible les uns sur
les autres , comme l’eau et l’alcool. Nous avons vu que les mé
langes des gaz nous ont aussi offert le même accord.
D’après cela, il est probable que le pouvoir réfringent de
Feau en vapeur différera très-peu de celui de l’eau liquide ; de
sorte qu’en partant de l’expérience de Newton, et la ramenant
de l’air étant i. Donc, en général, si l’on désigne ce dernier
par P, on aura , relativement à la vapeur ,
P t = 1,73171 P.
Ce résultat va nous servir pour comparer les intensités des ré
fractions produites par l’air sec et par l’air humide. Pour cela ,
nommons Y, Y' les vitesses que la lumière acquiert dans l’air
sec et dans la vapeur, lorsque leurs densités sont ç ç'; la défi
nition même du pouvoir réfringent nous donne
Y -=v\/ l + P'ç'
V = V \/ 1 + P
v étant la vitesse de la lumière dans le vide. Or , quand la va
peur est mêlée à l’air dans l’atmosphère , et y soutient une cer
taine partie T de la pression barométrique , sa densité est les ||
de celle du volume d’air sec qu’elle remplace , et qui .soutien-