Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Troisième)

DE LA REFRACTION. 33 7 
mouillés, et en y faisant du feu pour élever la température ; 
les fenêtres étaient entièrement fermées, à l’exception d’une 
ouverture faite dans une vitre, et par laquelle je pouvais 
découvrir la mire. Les choses étant ainsi disposées, j’observais 
la déviation, et je la déduisais ensuite du calcul, d’après le pou 
voir réfringent de l’air déduit des précédentes expériences , en 
regardant l’air extérieur au prisme comme de l’air sec; et quoi 
que j’aie beaucoup multiplié les observations, quoique j’y aie 
mis toute l’exactitude imaginable, j’ai toujours trouvé que la 
déviation déduite du calcul s’accordait très-bien avec les obser 
vations ; ce qui prouve évidemment que la vapeur d’eau mêlée à 
l’air agit sur la lumière, à très-peu de chose près, comme ferait 
de l’air ordinaire qui aurait un degré de tension égal ; résultat 
conforme à l’induction tirée des pouvoirs réfringens. Si l’on 
supposait l’égalité des réfractions parfaite, la densité de la 
vapeur pourrait se conclure de cette condition, et elle serait 
T j f° 0 s ■ de celle de l’air à force élastique égale ; résultat bien peu 
différent de ce que M. Gay-Lussac a trouvé. 
Je me suis assuré, de la même manière, que le changement de 
température n’apportait pas de changemens appréciables dans 
le pouvoir réfringent des gaz et de l’air. Car les déviations 
observées dans l’été, et dans une chambre où je faisais varier 
artificiellement l’humidité et la température, se sont parfaite 
ment accordées avec ce que le calcul indiquait d’après les pou 
voirs réfringens conclus des observations d’hiver. 
Jusqu’ici nous avons considéré le mouvement de la lumière 
dans des milieux homogènes ; mais on peut aussi concevoir des 
milieux composés de couches diverses et de composition variable, 
et l’on peut se proposer de découvrir ce qui arrive à un rayon 
de lumière qui les traverse. Ce problème se résout par les mêmes 
considérations que nous avons exposées en calculant la marche 
des molécules lumineuses, lorsqu’elles approchent de la surface 
des corps, ou lorsqu’elles pénètrent leur substance jusqu’à une 
petite profondeur. On divise le milieu que la lumière traverse 
en un assez grand nombre de couches , pour que la densité ou 
la composition de chacune d’elles puisse être supposée constante.
	        
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