362, DE LA DOUBLE REFRACTION,
trouvées page 284, pour la réflexion intérieure au contact de
deux milieux inégalement réfringens , lorsque les molécules
lumineuses pénètrent jusqu’à la limite des forces attractives du
second milieu. Ainsi, dans les cristaux répulsifs, fig. 109, la
surface extérieure étant À B , les phénomènes de réflexion inté
rieure que nous considérons ici se passent comme si le milieu
extraordinaire, dont le l'apport de réfraction est n', s’étendait
depuis la surface du cristal jusques à une certaine profondeur
dans sa substance, et était suivi par le milieu ordinaire dont le
rapport de réfraction est n. En effet, ri étant moindre que n,
les rayons mus dans le milieu ordinaire commenceraient à y être
ramenés par la réfraction, lorsque le sinus de l’incidence inté-
. ri , . .
neure serait—, auquel cas ils pénétreraient jusqu a la limite
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des forces attractives du second milieu. Alors le rayon ordinaire
O V se diviserait encore dans la partie courbe de sa trajectoire ,
et produirait un rayon extraordinaire l'E parallèle au milieu
extraordinaire ; mais pour des incidences plus considérables,
l’attraction intérieure du milieu ordinaire devenant plus forte ,
les molécules lumineuses seraient toutes ramenées en dedans
par la réfraction, et le rayon extraordinaire ne se formerait pas.
Des considérations exactement pareilles s’appliquent, dans lesT
cristaux attractifs, aux réflexions intérieures des rayons ex
traordinaires, fig. 110 ; seulement la formule indique qu’il faut
alors placer près de la surface du ci'istal le milieu ordinaire dont
le rapport de réfraction n se trouve plus faible que n'.
La même construction s’appliquerait également à toute
autre face d’incidence que celle que nous avons considérée ici;
seulement il faudrait, dans chaque cas, donner une valeur
différente à la force réfringente du milieu extraordinaire, et il
faudrait la faire agir dans son contact avec l’autre, conformé
ment à la loi d’Huyghens. Dans l’exemple que nous avons choisi
d’abord, il se trouvait que les deux réfractions s’opéraient
suivant des lois pareilles ; mais c’est là une circonstance parti
culière , et il n’y a que le principe qui soit général.
Cette succession de milieux n’est pas seulement une concep