Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Troisième)

DE LA. DOUBLE RÉFRACTION. 
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tion géométrique propre à représenter les résultats du calcul ; 
elle indique réellement le mode physique des phénomènes , 
et la véritable série d’actions que les molécules lumineuses 
éprouvent. Pour concevoir cette vérité importante, il faut se 
rappeler ce que j’ai annoncé au commencement de ce chapitre 
sur les perturbations que les molécules lumineuses éprouvent 
de la part des surfaces réfléchissantes dont elles s’approchent. 
J’ai dit que l’action de ces surfaces troublait l’arrangement 
régulier, ou en général la modification particulière que le 
rayon avait reçue dans l’intérieur du cristal, et en vertu de 
laquelle il ne se divisait pas. Supposons que cet effet commence 
à être sensible à une certaine distance de la surface que nous 
désignerons par la ligne A' B', pararallèle à A B ; alors , dans 
un cristal répulsif, tel que celui de la fig. log, les molécules 
lumineuses qui composent le rayon ordinaire 01'ne se divi 
seront point tant qu’elles n’atteindront pas cette limite. Mais 
une fois qu’elles y seront arrivées , et qu’elles se seront avan 
cées un peu plus près de la surface d’émergence, elles commen 
ceront à ressentir son influence; et si un certain nombre d’entre 
elles s’y laissant entraîner, perdentia modification extraordinaire 
qu’elles avaient acquise, elles deviendront dès-lors sensibles à 
l’action répulsive qui émane de l’axe du cristal, et leur mou 
vement. s’en trouvera modifié. Mais comme l’intervention de cette 
nouvelle force n’empêche pas l’attraction ordinaire des couches 
du cristal d’agir sur le centre de gravité des particules lumi 
neuses , il s’ensuit qu’elles devront se réfracter exactement 
comme elles le feraient si elles passaient d’un premier milieu 
non cristallisé dans un autre qui serait doué de la double ré 
fraction , les forces réfringentes de ces deux milieux étant les 
mêmes que les réfractions ordinaires et extraordinaires du cris 
tal que l’on considère ; et tel est en effet le résultat auquel les 
formules nous ont conduit. Elles nous apprennent, en outre, 
que, pour acquérir la modification qui constitue l’état extraor 
dinaire , les molécules lumineuses ont besoin de pénétrer le 
milieu extraordinaire jusqu’à une certaine profondeur , plus 
grande que la sphère d’activité de ses forces attractives; car,
	        
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