DF LA TERRE. Sg
on la prendra séparément pour chaque moitié de l’aiguille;
après quoi ajoutant les forces qui conspirent à faire tourner
l’aiguille dans un même sens, on aura g (s + s") sin i sin a
pour l’expression du moment total qui agit sur elle. D’où l’on
voit qu’en variant l’azimutli a, ce moment doit varier aussi
proportionnellement à sin a, c’est-à-dire proportionnellement
au sinus de l’angle dont l’aiguille est écartée du méridien
magnétique ; car les quantités g ,s',s", i, restent les mêmes pen
dant le mouvement.
Coulomb a vérifié ce résultat au moyen de la balance de tor
sion. Pour le faire d’une manière commode, il adapte au bas du
fd de suspension un petit étrier EE,fîg. 11, formé par une lame de
cuivre très-légère. Cet étrier sert pour placer l’aiguille. De plus,
afin de pouvoir toujours la remettre dans la même position,
la surface EE de la plaque qui la porte est revêtue en dedans
d’une couche de cire d’Espagne que l’on fait ramollir, et sur
laquelle on prend l’empreinte de l’aiguille. Avant d’employer
cet appareil, on y place une aiguille de cuivre ou de tout autre
métal non magnétique , et l’on tourne le micromètre jusqu’à ce
que dans le lieu de repos du fil elle se dirige naturellement vers
le zéro de la division latérale. Cette condition remplie, on tourne
tout l’appareil, c’est-à-dire la suspension et sa cage , jusqu’à ce
que le zéro et l’aiguille de cuivre se trouvent exactement sur la
direction du méridien magnétique préalablement déterminé.
Après quoi on substitue l’aiguille aimantée à la place de l’autre,
et en tordant le fd de suspension de divers angles connus, on voit
combien elle s’écarte de son méridien. Cela ne se fait pas sans beau
coup d’oscillations, qui durent d’autant plus long-temps que les
aiguilles dont on se sert ont une masse considérable, comparati
vement à celle de l’air. Pour les arrêter plus vite, on attache sous
l’étrier, avec une mince tige de cuivre , une plaque verticale Y Y,
également de cuivre et très-mince, qui plonge toute entière dans
un vase plein d’eau. La résistance de ce liquide amortit prompte
ment les oscillations, sans empêcher cependantl’aiguille de parve
nir au degré d’écartement que la torsion du fil exige. Mais il faut
avoir bien attention que le volant M Y soit entièrement plongé,