Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Troisième)

S76 MICROMÈTRES A DOUBLES IMAGES» 
reil prismatique perpendiculairement à ses surfaces extérieures , 
seul cas que nous ayons considéré jusqu’à présent. Mais si 
l’objet observé est un astre auquel son mouvement fera succes 
sivement parcourir tout le champ de la lunette , que devra-t-il 
en résulter? C’est qu’alors, mathématiquement parlant, la valeur 
de l’angle C ne sera plus constante dans les diverses périodes de 
son passage. Si ces variations sont insensibles, ce qui arrive 
lorsque les angles refringens des prismes sont fort petits , 
on pourra établir le contact des deux images dès que l’astre 
entrera dans le champ de la lunette , et il subsistera dans toute 
l’étendue du champ; mais, en augmentant beaucoup l’ouver 
ture des prismes et la déviation qui en est la conséquence, 
l’angle C commencera à varier sensiblement pour les diverses 
incidences que permet le champ de la lunette, et les images, une 
fois mises en contact, se sépareront en le traversant. Pour éviter 
cet inconvénient, M. Rochon a imaginé de substituer aux 
doubles prismes d’un grand angle un assemblage de plusieurs 
prismes pareils, mais chacun d’un très-petit angle, et collés les 
uns aux autres de manière que toutes les sections principales 
coïncident exactement sur la même direction. En effet, dans un 
pareil système, la séparation des rayons augmente avec le 
nombre des doubles prismes, et l’effet de la variation des inci 
dences sur l’écart des images est beaucoup moins sensible que 
dans un seul double prisme qui donnerait un écart égal ; c’est 
ce dont il est aisé de se rendre raison par la théorie. Mais il 
faut le plus grand soin pour que la superposition soit faite 
exactement suivant les sections principales , afin que les images 
ne se multiplient pas au-delà de deux, et il faut aussi prendre 
certaines précautions dans la taille des prismes, pour qu’elles 
ne soient pas colorées. C’est ce que nous expliquerons par la suite. 
Dans tout ce qui précède , nous avons raisonné comme si 
l’on observait à l’œil nu les images FF', ff‘ que l’objectif 
forme à son foyer. Généralement, on regarde ces images à tra 
vers une loupe , ou un système de loupes disposé de manière à 
les agrandir sans cesser de les faire voir nettement. Ce système 
se nomme Voculaire } parce qu’on le place près de l’œil, de
	        
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