DÉCOMPOSITION DE LA LUMIERE. 4?.y
la lumière de l’image lui a semblé insensible , mais il est évi
dent que cette partie aurait pu devenir visible , si la lumière
incidente eût. été plus vive, ou si l’œil de l’observateur eût été
plus sensible à son action ; ce qui, dans l’un et l’autre cas , au
rait reculé la limite assignée par Newton. Ce raisonnement nous
montre qu’il faut, regarder celte limite comme approximative.
Je passe maintenant à l’exposition des calculs sur lesquels
ces résultats sont fondés. Nous avons vu , page 3g4, qu’en sup
posant le prisme placé dans la position où la déviation A est un
minimum, le rapport n du sinus d’incidence au sinus de réfrac
tion est donné par la formule
sin ~ (A —f- n)
n ■= —7 .
sin 7 a
à la rigueur, pour appliquer cette expression à chacun des
rayons simples, il faudrait amener successivement le prisme
dans la position du minimum relative à chacun d’eux ; mais à
cause du peu de différence qui existe entre leur réfrangibilité,
on ne trouverait pas entre ces positions de différence sensible ;
de sorte que l’on peut supposer le prisme convenablement dis
posé pour tous les rayons de diverses couleurs , quand il l’est
pour les rayons moyens. Considérons d abord les rayons vio
lets et les rouges qui forment les extrémités du spectre ; l’angle
qu’ils comprennent est 2. 0 o' 7", dont la moitié vaut i° o' 3",5;
retranchant cette quantité de la déviation moyenne 44° 4° ■> on
aura la déviation des rayons rouges; rajoutant, on aura celle
des violets; cela donnera
rouges A' — 44° 4°' — l0 3 W ,5
violets a" — 44° 4°' *4* 3",5.
De là , avec l’a ïjgîe réfringent du prisme qui est 62 0 3o', on dédui
rait les valeurs de«' eide n" relatives à ces deux sortes de rayons.
Mais à cause de la petitesse de la quantité par laquelle A' et A'
diffèrent, il devient beaucoup plus exact de calculer le rapport
Il f
11
■ ,, —— ; en effet, les expressions des deux termes de ce rap-
n -J- n
port sont