4,32 DÉCOMPOSITION DE LA LUMIÈRE,
tous les spectres dont les proportions différeront peu les unes
des autres. Alors, parmi toutes les valeurs possibles de l’inci
dence intérieure i, il convient de choisir celle qui donne A — i,
ce que l’on trouvera par cette condition même , c’est-à-dire, en
supposant A. = i , et cherchant la valeur de i pour un rayon
simple quelconque , dont le rapport de réfraction sera connu
dans la substance que l’on veut considérer. En effet, si l’on
nomme ce rapport n, le sinus d’émergence sin r sera égal à
n sin i, et en substituant sa valeur, on tirera
. sin (r) — sin (?)
Sin ? — — .
n I
la valeur de ? ainsi calculée sera l’incidence commune. Quand
on la connaîtra, l’équation (i) où A — i donnera en général
sin r — sin i -f- sin (>’) — sin (?) ;
c’est-à-dire que, pour avoir le sinus d’émergence variable qui
convient à chaque rayon simple, il suffira d’ajouter au sinus
commun d’incidence la différence des sinus observée dans le
verre pour la même espèce de rayons. Alors sin i et sin r deve
nant tous deux proportionnels à sin (?) — sin (r), on voit que,
si ces derniers ont un même dénominateur, on peut le sup
primer dans le calcul.
Par exemple, Newton nous dit que, dans l’eau distillée , Iç
rapport constant de réfraction pour les rayons rouges extrêmes
est 4. Or, dans le verre, la différence sin (r) — sin (?) relative
à ces rayons est 27 quand le sinus commun d’incidence est
représenté par le nombre 5o. On tire donc de ces données
sin i — — 81.
t— 1
Ainsi le nombre 81 représentera donc le sinus commun d’inci
dence dans l’eau pour que A devienne égal à 1, Il faudra ensuite
ajouter ce sinus aux différences sin (r) — sin (?) relatives aux di
vers rayons simples, lesquelles, d’après ce que l’on a vu plus haut,
sont 27, 37f, 27j, 271, 27i, 27.1, 27'!, 28,
et la somme exprimera les sinus de réfraction qui y correspon
dent. On obtient ainsi les nombres
108, 1085, io8(, 108^ , io8| , ioS~, iq8£, 109,