Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Troisième)

434 DECOMPOSITION DE LA LUMIÈRE, 
mier YR, parce que l’interposition de la lentille a renversé 
les couleurs. L’appareil étant ainsi disposé , examinons les 
diverses modifications que les rayons y subissent. D’abord 
nous les voyons dispersés en R V par une première réfraction ; 
cette dispersion subsiste encore après qu’ils ont traversé la len 
tille , et les couleurs qui appartiennent à chaque rayon ne sont 
pas changées ; car si l’on place un papier blanc près de la sur 
face postérieure de la lentille L, on y voit encore un spectre 
pareil à R V, et dans lequel l’ordre des couleurs est le même. 
A mesure que l’on s’éloigne de la lentille , ce spectre devient 
plus petit, parce que les rayons qu’elle a rendus convergens se 
rapprochent de plus en plus les uns des autres j enfin ils se 
réunissent au foyer F, et y forment sur le papier une image 
blanche et circulaire. A la vérité , ils ne se réunissent pas tous 
rigoureusement en un seul point; car nous avons vu que le 
foyer des rayons violets doit être plus près de la lentille que le 
foyer des rayons rouges , et que ceux des autres rayons sont 
intermédiaires entre ces deux-là. Mais si l’on représente par 
AB CD l’espace dans lequel ils se croisent, quoique cet espace 
ne soit pas un point, il est certain que les rayons s’y ren 
contrent ; et néanmoins, après en être sortis , ils se sé 
parent de nouveau avec leurs propriétés originelles ; car ils 
portent ces propriétés dans la formation de l’image R'V', sur 
laquelle on peut faire toutes les mêmes expériences que l’on fe 
rait sur un autre spectre qui n’aurait point traversé la len 
tille L , et dont les rayons ne se seraient pas croisés au foyer 
F; d’où l’on voit que leur rencontre à ce point n’a nullement 
altéré leur réfrangibilité ni leurs couleurs , comme cela serait 
arrivé si, en se croisant, ils eussent exercé quelque action les 
uns sur les autres. 
Revenons maintenant à l’image qui se forme au foyer F ; elle 
est le résultat de l’impression simultanée que produisent sur 
notre œil tous les différens rayons qui se réunissent dans cet 
espace. Ainsi cette réunion est la condition nécessaire pour 
exciter la sensation de la blancheur ; et les rayons sont encore 
capables de l’exciter après avoir été dispersés par le prisme P*
	        
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