Full text: Traité De Physique Expérimentale Et Mathématique (Tome Troisième)

438 DECOMPOSITION DE LA LDMIÈÉE. 
les mêmes angles qu’ils formaient à leur émergence avec les sur 
faces du premier ; et puisque nous avons prouvé d’ailleurs que 
leur réfrangibilité n’est point changée par la réflexion, ils se con 
duiront encore ici comme dans le premier prisme , y subiront 
les mêmes réfractions dans un ordre contraire , et enfin forme 
ront à leur sortie en O un faisceau de rayons émergens pa 
rallèles , comme ils en formaient un à leur incidence en I. L’ob 
servateur , en recevant tous ces rayons ensemble , doit donc 
éprouver encore la sensation de blancheur, si toutefois la faculté 
de produire cette sensation n’est point altérée par la réflexion: 
c’est en effet ce que l’expérience confirme ; mais , pour la faire 
avec exactitude , il faut employer diverses précautions. 
La première et la pius importante , c’est que le tableau qui 
réfléchit le spectre soit bien blanc ; car nous avons déjà re 
marqué que les corps colorés nous paraissent tels parce qu’ils 
réfléchissent certains rayons plus abondamment que d’autres : 
par conséquent, si le tableau réflecteur et ait coloré , les propoi'- 
tions des rayons lumineux , dans le spectre réfléchi, ne seraient 
plus les mêmes que dans la lumière directe ; et par conséquent le 
second prisme, en les réunissant, ne donnerait plus un faisceau 
blanc. De plus , le rassemblement des rayons n’ayant lieu que 
dans une position particulière du second prisme , lorsqu’il est 
parallèle au premier , il faut, pour trouver cette position, le 
faire tourner lentement autour de son axe, de manière à ras 
sembler peu à peu les couleurs, jusqu’à ce qu’enfin on les réu 
nisse tout-à-fait. Enfin il serait bien difficile de trouver deux 
prismes qui fussent rigoureusement égaux entre eux , et l’on 
n’y pourrait peut- être parvenir avec certitude qu’en sciant un 
seul et même prisme dans son milieu , et se servant de ces deux 
moitiés ; mais cette parfaite égalité n’est pas du tout nécessaire 
à l’expérience ; et si nous l’avons supposée, c’était seulement 
pour rendre la recomposition des rayons plus évidente et plus 
facile à concevoir. Quel que soit le prisme dont on fait usage, 
pourvu qu’il ne soit pas extrêmement différent du premier, on 
peut toujours trouver une position, et même une infinité de 
positions telles qu’il recompose la lumière réfléchie par le spectre,
	        
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